Question de M. SERGENT Michel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 30/10/2003
M. Michel Sergent attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur l'application de la circulaire n° 465 du 10 décembre 1951 relative à la protection incendie. Celle-ci oblige parfois la commune à mettre en place des citernes comme réserves artificielles nécessaires pour défendre efficacement certaines portions de leur territoire contre le feu. Il souhaite savoir quels sont les moyens juridiques dont dispose la commune pour implanter ce type d'ouvrage en terrain privé et notamment s'il existe un régime de servitude avec indemnités à l'occupant ou s'il est légal de prévoir une expropriation pour cause d'utilité publique en cas de refus des propriétaires du terrain.
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Réponse du Ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales publiée le 06/01/2005
La circulaire du 10 décembre 1951 crée des obligations en terme de sécurité incendie pour la construction de logements dans les communes rurales. Elle impose la présence d'un réseau d'eau suffisamment dimensionné ou de réserves d'eau à proximité, pour permettre aux sapeurs-pompiers d'accomplir leur mission de secours face au risque d'incendie. Les habitants des zones rurales souvent difficiles d'accès méritent les mêmes conditions de sécurité que ceux des autres communes. Par ailleurs, les incendies domestiques sont la cause de 800 décès par an en France. Il ne saurait non plus être question d'imposer des équipements surdimensionnés dans tous les centres de secours des zones rurales, pour faire face à l'insuffisance de la ressource en eau à proximité des habitations éloignées. Une telle solution générerait des coûts difficilement supportables pour les collectivités locales qui financent les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS). Dans le prolongement du débat parlementaire sur la loi de modernisation de la sécurité civile, et de l'adoption de ladite loi, le ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales (direction de la défense et de la sécurité civiles) a engagé une concertation avec les élus et les sapeurs-pompiers pour faire évoluer la circulaire de 1951. La notion d'objectif de sécurité doit être préférée au simple recensement des moyens à mettre en oeuvre. Cet objectif doit être apprécié en fonction des situations locales. Les exigences ne peuvent pas être les mêmes selon l'emplacement et les difficultés d'accès au bâtiment à construire. Le sens de la démarche engagée consiste donc bien à laisser au niveau local, avec l'expertise des SDIS, le soin de décider des modalités à mettre en oeuvre pour satisfaire l'exigence de sécurité, tout en continuant, au plan national à définir la norme à atteindre et veiller à un niveau élevé de sécurité pour chaque citoyen. Le Gouvernement sera attentif à ce que ce texte de 1951 soit revu et qu'une perspective soit ouverte pour ne plus entraver le développement des communes rurales.
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