Question de M. CAZALET Auguste (Pyrénées-Atlantiques - UMP) publiée le 04/12/2003
M. Auguste Cazalet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur l'inquiétude suscitée auprès d'ITV France, institut de recherche appliquée en viticulture et oenologie, par les difficultés de trésorerie auxquelles il est confronté et qu'il impute au retard avec lequel s'opère la transition entre l'ANDA (Association nationale de développement agricole), chargée, jusqu'en 2002 de lui redistribuer les fonds collectés au travers de taxes parafiscales acquittées par les viticulteurs, et l'ADAR (Agence de développement agricole et rural) qui l'a remplacée. Ces difficultés proviennent : 1) du non-paiement du solde de l'année 2002 (487 000 EUR) par l'ANDA dont les comptes de liquidation n'ont toujours pas été approuvés ; 2) du non-versement d'avances financières au titre de 2003 (2 MEUR) en raison de la publication tardive du décret portant création de l'ADAR ; 3) des subventions du ministère de l'agriculture qui n'ont couvert que sept mois de fonctionnement, jusqu'à fin juillet 2003. Cette situation critique, ITV se trouve en rupture de trésorerie depuis le 15 octobre, l'a contraint à demander un découvert bancaire de 1 MEUR afin d'être en mesure de payer ses salariés jusqu'à la fin de l'année. Il lui demande bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre afin de débloquer cette situation.
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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 22/07/2004
Le centre technique interprofessionnel de la vigne et du vin (ITV France) dépendait à plus de 75 % des dotations de l'Association nationale pour le développement agricole (ANDA), et souffrait de difficultés de trésorerie. Cette situation a perduré avec la dissolution de l'ANDA et les délais nécessaires pour la mise en place de l'Agence de développement agricole et rural (ADAR) qui a eu lieu le 20 novembre 2003. S'agissant du versement des sommes dues au titre de 2002, le règlement des conditions de liquidation de l'ANDA dans le cadre du collectif budgétaire doit permettre d'apurer la situation de l'ensemble des structures techniques concernées, dont celle de l'ITV, dans les meilleurs délais. Concernant les opérations rattachées à l'exercice 2003, le règlement par l'ADAR d'une avance, s'ajoutant aux deux subventions exceptionnelles de continuité versées par le ministère chargé de l'Agriculture, a été effectué dans les premiers jours de 2004. Le conseil d'administration de l'ADAR a déterminé le 15 janvier 2004 le montant minimal qui pourra être consacré au cours de cet exercice au programme de l'ITV et a décidé du montant des acomptes et de leur calendrier. Les perspectives de financement de cet institut par l'ADAR conduisent à une diminution sensible de sa dotation. Elle s'explique en particulier par l'objectif d'allouer jusqu'à 10 % de la dotation ADAR. 2004 aux appels à projets dans le but de prendre en compte l'objectif, partagé par l'ensemble des partenaires du développement agricole, de renouveler les approches de la recherche appliquée et de l'appui technique. Toutefois, ce redéploiement s'accompagne de la volonté de ne pas remettre en cause brutalement les compétences et les ressources humaines des structures techniques les plus dépendantes des financements de l'agence et les plus vulnérables en terme de trésorerie. C'est pourquoi la situation financière de l'ITV a fait l'objet d'une vigilance particulière qui s'est concrétisée lors du conseil d'administration de l'ADAR du 14 avril dernier par l'attribution d'une dotation complémentaire de 800 000 euros. Ainsi, le conseil d'administration de l'ITV a-t-il été en mesure d'adopter, le 21 avril dernier, un projet de budget en équilibre pour 2004. S'agissant des appels à projet, certains sont arrêtés par le Conseil d'administration de l'ADAR en rapport avec les nombreuses interrogations techniques que posent les professionnels de la viticulture, et l'ITV peut donc légitimement soumissionner. Enfin, le ministre chargé de l'agriculture, conscient de l'importance de la recherche et de l'expérimentation dans le secteur viticole, a souhaité au printemps 2003, en plein accord avec la profession, que soit réalisé un audit sur ce sujet. Il en a remis le résultat le 29 octobre 2003 à l'ensemble des familles professionnelles du secteur viticole et les a engagés à faire part de leurs observations. Les discussions sur les suites à donner aux propositions contenues dans cet audit débuteront dès lors que la profession aura fait connaître ses positions.
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