Question de M. SOUVET Louis (Doubs - UMP) publiée le 12/02/2004
M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les constats établis par les professionnels de différents secteurs économiques vis-à-vis de la pénurie de main-d'oeuvre dans certains domaines. Il est ainsi paradoxal de constater que de nombreux titulaires de baccalauréats professionnels s'inscrivent à l'université dans des filières qui ne correspondent absolument pas à leur profil et à leurs connaissances. Ce trompe-l'oeil démagogique mis en place par un ancien ministre de l'éducation nationale est dommageable pour les intéressés eux-mêmes mais également pour l'économie. Il lui demande s'il entend réformer un tel état de fait, ce qui aurait pour effet de redonner leur signification véritable aux baccalauréats professionnels. La filière de l'enseignement technique doit demeurer une interface privilégiée avec le monde du travail.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 03/06/2004
Le baccalauréat professionnel est le premier grade de l'enseignement supérieur. En conséquence, il autorise la poursuite d'études de ses titulaires. Parallèlement, les universités ne peuvent s'opposer à l'inscription d'un jeune bachelier, même si la spécialité de son diplôme ne correspond pas à l'enseignement dispensé par l'université. Ces clauses expliquent la présence de bacheliers professionnels dans l'enseignement supérieur universitaire. Cependant, en raison du nombre élevé d'échecs chez les bacheliers professionnels qui suivent un cursus de ce type, le ministère de l'éducation nationale réaffiche la vocation professionnelle du baccalauréat professionnel, qui est essentiellement un diplôme de sortie sur le marché du travail. Pour permettre à un certain pourcentage de jeunes titulaires de baccalauréat professionnel de poursuivre leurs études, néanmoins, des consignes ont été adressées aux recteurs pour que des places soient réservées, dans les sections de techniciens supérieurs, aux bacheliers d'un bon niveau qui souhaitent préparer un brevet de technicien supérieur. Ces mesures devraient aboutir à la raréfaction des inscriptions à l'université, dont on sait qu'elles sont souvent le résultat d'un refus d'accueil en section de technicien supérieur. Elles devraient également permettre de mieux prendre en compte, à l'aide d'une pédagogie adaptée, les profils des bacheliers professionnels candidats à un BTS.
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