Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC) publiée le 08/07/2004
Mme Odette Terrade attire l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur l'utilisation de l'herbicide Paraquat, désigné par l'Organisation mondiale de la santé, comme l'un des " produits chimiques les plus dangereux du monde ". Utilisé dans les bananeraies et les autres plantations fruitières aux Antilles françaises, le Paraquat serait responsable, en grande partie, des décès attribuables chaque année aux herbicides. Absorbé par la peau, les poumons ou bien, ingéré, ses effets sont irréversibles, d'autant plus qu'il n'existe aucun antidote connu. Le Paraquat est déjà interdit dans sept pays. Alors que le Gouvernement vient de présenter son plan national santé environnement (PNSE), la France vient pourtant de soutenir l'utilisation de cet herbicide devant la Commission européenne, obtenant qu'elle l'inscrive sur la nouvelle liste des pesticides autorisés en Europe, au mépris du principe de précaution et de prévention ! La société productrice du Paraquat se défend de toute dangerosité du produit, en invoquant le manque de respect des conditions d'utilisation, et notamment le manque de protection des parties du corps exposées. Or, aux Antilles comme à la Réunion ou en Guyane dans les plantations, les équipements de protection ne sont pas forcément adaptés au climat. Aussi, en lui rappelant l'exemple du Gaucho ou du Régent, elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour que le principe de précaution soit appliqué et que l'interdiction d'utilisation du Paraquat soit prononcée, afin que toutes conséquences éventuelles tant sur la santé des populations que sur l'environnement puissent être évitées.
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Transmise au Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales
La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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