Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 17/02/2005

Mme Maryse Bergé-Lavigne attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur le projet de vente de l'hôpital La Grave, à Toulouse, présenté au conseil d'administration du CHU du 10 janvier 2005. Cet hôpital est menacé alors qu'il abrite aujourd'hui : 160 lits de long séjour médicalisé pour les personnes âgées dépendantes ; des consultations de médecine générale ; de dermatologie ; d'odontologie ; le planning familial ; le service de médecine sociale et humanitaire ; la prise en charge des personnes dépendantes (alcool, drogue). Autant de spécialités qui ne peuvent que s'accroître tant les besoins augmentent. Aussi, elle lui demande d'intervenir afin de préserver ce pôle médical de proximité en centre-ville.

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 12/01/2006

L'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités a été attirée sur la situation de l'hôpital La Grave à Toulouse et la vente de ses locaux. Une importante réorganisation hospitalière sur l'agglomération toulousaine est effectivement en cours avec un impact particulier pour les établissements de santé du centre ville. Un nouvel hôpital de la mère répondant aux meilleures normes de qualité des soins et de confort a été construit par le CHU sur son site de Purpan, où il a permis de constituer un pôle mère-enfant qui a largement satisfait aux procédures d'accréditation. Parallèlement, le conseil d'administration a adopté un projet de transfert et de mise aux normes des 160 lits de long séjour médicalisé pour personnes dépendantes sur le site d'Ancely, proche de celui de Purpan. La nécessité de cette deuxième opération a été soulignée notamment par les services du conseil général de la Haute-Garonne. Le départ de ces services des anciens bâtiments du site de La Grave a créé une situation nouvelle qui permet d'envisager sa cession partielle. Les ressources dégagées par cette cession abonderont le plan pluriannuel d'investissement du CHU (supérieur à 500 MEUR). L'avenir des autres activités ambulatoires (consultations de médecine générale, odontologie, planning familial, service de médecine sociale et humanitaire, prise en charge des personnes dépendantes de l'alcool et de la drogue) a fait l'objet au printemps 2005 d'une large concertation animée par M. Ségura - par ailleurs coordonnateur du futur Cancéropole - mandaté à cette fin par le ministre de la santé et des solidarités. La synthèse de ces travaux a été présentée à l'ensemble des personnes et collectivités associées à cette concertation, dont les conclusions ont recueilli l'assentiment général, y compris celui des représentants de l'association de défense de l'hôpital public. Le service de médecine sociale et humanitaire ainsi que la prise en charge des personnes dépendantes ont ainsi vocation à demeurer sur le site de La Grave, sachant qu'il conviendra d'en revoir les conditions d'accueil. L'activité de planning familial sera installée à l'hôpital Joseph-Ducuing, établissement privé participant au service public hospitalier implanté à quelques centaines de mètres du site. Les consultations de médecine générale et de dermatologie seront transférées à l'hôpital Purpan. Par ailleurs, de nouvelles activités de soins et de soutien aux populations connaissant des difficultés spécifiques seront implantées sur le site de La Grave : il s'agit de la maison des adolescents ainsi que des activités de psychiatrie (CMP et CATTP) à caractère ambulatoire (à l'exclusion de tout hébergement), s'adressant à de jeunes enfants. L'ampleur de ces opérations démontre l'attachement des pouvoirs publics à la préservation d'activités de soins sur le site et à proximité immédiate de l'hôpital La Grave, dans l'unique perspective de répondre aux besoins de la population du centre-ville, de manière cohérente et conforme aux normes actuelles de qualité des soins.

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