Question de M. REPENTIN Thierry (Savoie - SOC) publiée le 12/10/2006
M. Thierry Repentin attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'évolution du budget alloué au fonds de soutien à l'expression radiophonique. Cet outil permet la promotion des cultures régionales, assure l'identité économique et sociale de nos territoires et permet l'émergence de jeunes talents francophones. Les radios associatives sont des éléments de liberté d'expression et de pluralisme : or, depuis 2002 le barème de l'aide publique réglementaire aux radios n'a pas été revalorisé. A valeur nominale égale, les subventions ont perdu 11 % de leur valeur réelle alors que dans le même temps les prix des services et des charges sociales ont cru d'environ 12 %. A ce phénomène s'ajoute la disparition d'une partie significative des aides à l'emploi dans le secteur non lucratif. Le syndicat national des radios libres (SNRL) demande une augmentation significative de 14 % des crédits du fonds de soutien à l'expression radiophonique (FSER) pour l'année 2007 afin de compenser l'érosion de l'aide publique et autoriser le financement réglementaire des radios nouvellement autorisées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. En conséquence il lui demande quelle suite il entend donner à cette demande légitime de réévaluation du FSER afin d'assurer le maintien du pluralisme radiophonique.
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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 09/11/2006
Depuis plus de vingt ans, le fonds de soutien à l'expression radiophonique (FSER) accompagne le développement des radios de proximité. Ses dépenses n'ont cessé de croître en raison de l'augmentation du nombre des radios éligibles (de 442 en 1993 à 562 en 2005). Ainsi, le total des subventions versées aux radios est passé de 14 millions d'euros en 1993 à 24,2 millions d'euros en 2005, soit une hausse de 72 %. Le produit de la taxe sur la publicité diffusée par voie de radiodiffusion sonore et de télévision, qui alimente le compte d'affectation spéciale dédié au FSER, n'a pas évolué aussi rapidement. Il est donc apparu indispensable d'augmenter le rendement de la taxe. C'est pourquoi, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2005, le Gouvernement a soutenu un amendement parlementaire proposant d'ajouter six nouveaux paliers de taxation au barème de la taxe en vigueur pour la publicité télévisée. Cette mesure a permis de mettre le niveau des recettes du FSER en adéquation avec le niveau des dépenses et de procéder au paiement du solde de l'ensemble des subventions 2005 dès les premiers mois de l'année 2006. En outre, il est apparu nécessaire d'améliorer les règles de fonctionnement du fonds afin d'en optimiser l'utilisation et de faciliter sa gestion. Le ministre de la culture et de la communication a ainsi engagé une réforme afin de consolider le fonctionnement du fonds, vital pour la pérennisation du secteur des radios de proximité non commerciales, tout en garantissant sa viabilité financière. Le décret portant cette réforme, permettant une gestion plus efficace et donc un versement plus rapide des subventions aux radios associatives, a fait l'objet d'une concertation préalable approfondie avec les organisations professionnelles des radios associatives. Il a été adopté le 24 août dernier en conseil des ministres et entrera en vigueur au début de l'année 2007. Le ministre demeure ainsi attentif à ce que celles-ci puissent remplir, dans les meilleures conditions, leur mission tant culturelle que sociale.
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