Question de M. VÉZINHET André (Hérault - SOC) publiée le 05/04/2007
M. André Vézinhet appelle l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur le régime de retraite complémentaire obligatoire (RCO) des artisans. Rappelant que des mesures drastiques, émanant de la CNAV des artisans et visant à assurer la pérennité de ce régime complémentaire, ont conduit en 2002 à un gel de leurs pensions pendant trois années, les retraités de l'artisanat soulignent le caractère dérisoire de la revalorisation dont elles ont fait ensuite l'objet (0,99 %) et redoutent, très légitimement, de connaître le même sort en 2007, ce qui aggraverait encore la diminution de leur pouvoir d'achat engagée depuis plusieurs années. Il relaie auprès du ministre la position des retraités de l'artisanat qui font valoir que, cotisant tous depuis 1979, ils sont fondés à demander une évolution décente de leurs pensions et que l'Etat fasse jouer, si nécessaire, la solidarité nationale comme il le fait pour les exploitants agricoles. En conséquence, il demande au ministre s'il est dans ses intentions de modifier rapidement les termes de l'article D. 635 du code de la sécurité sociale.
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Réponse du Ministère des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales publiée le 10/05/2007
Le régime complémentaire obligatoire des artisans, comme tous les régimes complémentaires obligatoires (RCO), est piloté par les professionnels du secteur d'activité concerné selon les principes d'autonomie et de responsabilité. Les organes d'administration fixent librement les modalités de financement et d'attribution des droits aux ressortissants du régime. L'assemblée générale des représentants élus de la profession adopte les mesures de gestion du régime et l'État ne peut que prendre acte de ces décisions et valider le règlement adopté. Cet exercice s'inscrit dans une tendance au déficit du régime. Selon le RSI, les décisions de gel de la valeur de service du point pour les années 2003 à 2005 et de faible évolution (+ 0,99 %) en 2006 ainsi que celles d'augmentation du taux de cotisation (porté de 6 % à 6,2 % en 2003, 6,7 % en 2004, 7 % en 2005) ont tout juste permis en 2005 le maintien à l'équilibre. De plus, le régime vieillesse de base des artisans et des commerçants bénéficie d'un effort financier important de l'État et des autres régimes. En effet, le financement de ce régime n'est pas assuré par les seules cotisations des assurés mais bénéficie d'un transfert important provenant des autres régimes au titre de la compensation démographique ainsi que de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S). Les modalités actuelles de revalorisation sont effectivement déterminées par l'article D. 635-8 du code de la sécurité sociale (CSS) qui dispose que « la revalorisation de la valeur de service du point de retraite du régime complémentaire d'assurance vieillesse des professions artisanales ne peut excéder l'évolution de l'indice des prix à la consommation hors tabac de l'année précédente ou celle des revenus soumis à cotisation au titre de l'année en cours, lorsque cette dernière est inférieure ». Dans le cadre, en juin 2007, de l'élaboration du nouveau plan quinquennal, il appartiendra à la profession, après une large concertation, de fixer librement les nouvelles modalités d'un redressement du régime et d'en soumettre la mise en oeuvre à l'État.
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