Question de M. SUTOUR Simon (Gard - SOC) publiée le 26/07/2007
M. Simon Sutour attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la nécessité d'apporter des moyens nouveaux à l'enseignement agricole public.
Créé en 1960, l'enseignement agricole public a permis à de nombreux jeunes de bénéficier d'une augmentation de leur niveau de formation, qui s'est traduit par de très bons taux d'insertion professionnelle.
Or, depuis 2002, la suppression continue des moyens qui lui sont alloués a engendré une dégradation des conditions d'enseignement et d'accueil des élèves et un recul tant quantitatif que qualitatif de l'offre publique de formation.
Face aux défis environnementaux et aux enjeux de l'évolution de l'ensemble du secteur agricole, comme du monde rural, il est impératif que l'enseignement agricole public soit à nouveau doté dès 2008, d'un projet ambitieux et d'une vision à long terme, sortant enfin d'une logique purement gestionnaire.
Il lui demande de préciser les décisions qu'il entend prendre en matière budgétaire, et s'il entend mettre en œuvre des mesures visant à doter à nouveau l'enseignement agricole public d'un projet ambitieux ou poursuivre la politique de son prédécesseur dans ce domaine.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 27/09/2007
L'enseignement agricole est reconnu pour sa qualité, son efficacité et sa capacité à innover et à s'adapter aux défis que pose la mutation du monde rural et, plus largement, de notre société. La première mission du ministère de l'agriculture et de la pêche est de conforter le rôle de notre agriculture et de notre industrie agroalimentaire comme élément clé de notre économie, et d'affirmer la vocation agricole de la France. Dans ce cadre, l'enseignement agricole doit jouer pleinement son rôle d'outil de formation des futurs actifs dans ces secteurs. Le ministère de l'agriculture et de la pêche entend le conforter dans cette voie, les formations qu'il dispense étant en prise totale avec le développement et l'aménagement durables, qui constituent une dimension essentielle de notre agriculture. L'action de révision générale des politiques publiques engagée dès cet été permettra, il est certain, de montrer l'efficacité et l'efficience de cet enseignement, mais aussi d'en préparer la nécessaire adaptation aux besoins de notre agriculture de demain. En effet, c'est plus dans l'optimisation des ressources que lui consacrera le projet de loi de finances pour 2008 que dans leur progression que sera jugée l'action du ministère de l'agriculture et de la pêche. Celui-ci veillera avec une attention particulière, pour le prochain exercice budgétaire, à ce que les ressources qui lui seront allouées permettent à l'enseignement agricole de mobiliser les compétences nécessaires au maintien de son efficacité.
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