Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 30/08/2007
M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le fait qu'à la suite des élections législatives, toutes les questions écrites qui avaient été posées sous la précédente législature et qui n'avaient pas encore obtenu de réponse ont été déclarées caduques. Il lui pose donc à nouveau la question qui avait été adressée à son prédécesseur le 22 février 2007 et à laquelle celui-ci n'avait pas répondu. Plus précisément, il attire son attention sur le fait qu'une option facultative « Langues et culture régionales » au baccalauréat était traditionnellement organisée dans le département de la Moselle, lequel est concerné par un dialecte germanique et également par une culture spécifique résultant de deux annexions en moins d'un siècle à un pays étranger. Pour le seul centre d'examens de Metz, plusieurs centaines de lycéens s'inscrivaient chaque année à cette option et les sujets abordés en français, en allemand, en luxembourgeois ou en dialecte étaient très variés et très enrichissants. Cependant, une circulaire du 23 octobre 2006 impose que la présentation de cette option se fasse uniquement en dialecte francique et ne porte que sur une étude de texte sans réalisation d'un dossier. L'expérience prouve que sur le centre de Metz, moins de dix candidats par an présentent leur dossier en dialecte, la suppression de l'utilisation du luxembourgeois, de l'allemand et du français va donc faire disparaître en fait une opportunité culturelle importante compte tenu des spécificités du département de la Moselle. Supprimer une telle option revient à supprimer la possibilité pour les jeunes lycéens de se pencher sur les racines de leur département, ce qui revient à faire disparaître un pan de la culture régionale. Il souhaiterait donc qu'il lui indique s'il ne pense pas que la sagesse devrait conduire à rétablir l'option « Langues et culture régionales » telle qu'elle existait jusqu'à présent dans le département de la Moselle.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 25/10/2007
L'épreuve facultative de « langues régionales des pays mosellans » au baccalauréat a été mise en place par arrêté du 17 septembre 1991. Sa définition d'épreuve, fixée par note de service n° 91-254 du 17 septembre 1991 prévoyait la conception et la présentation d'un dossier dans la langue de son choix : français, allemand ou dialecte. En 2006, 1 456 candidats au baccalauréat général et 193 au baccalauréat technologique s'étaient inscrits à cette épreuve. Elle avait mobilisé 88 interrogateurs soit dialectophones, soit germanophones. Néanmoins, une minorité de candidats (5 %) avait utilisé le dialecte ou l'allemand dans le cadre de cette épreuve. À partir de la session 2008 du baccalauréat, cette épreuve sera organisée selon la définition d'épreuve fixée par note de service n° 2001-091 du 30 mai 2001 parue au Bulletin officiel n° 23 du 7 juin 2001 qui s'applique à toutes les épreuves facultatives de langues vivantes et de langues régionales dont les langues régionales des pays mosellans font partie. Cette nouvelle définition d'épreuve va permettre de valoriser les « langues régionales des pays mosellans » puisque l'évaluation portera non seulement sur la culture francique mais également sur le niveau linguistique du candidat qui pourra choisir, lors de son interrogation, d'utiliser l'une des trois variantes dialectales : le francique rhénan, le francique mosellan et le francique luxembourgeois. Afin de préparer les élèves qui souhaitent présenter cette épreuve, un enseignement de langue régionale est progressivement mis en place dans les lycées situés en zone dialectale qui en feront la demande, sous forme d'ateliers linguistiques. L'enseignement est assuré de la classe de seconde à la classe terminale, sous réserve d'un effectif suffisant. Le premier lycée qui offre cette option est le lycée Hélène-Boucher à Thionville. Il doit être en mesure d'accueillir, à la rentrée les élèves qui suivent un enseignement de francique luxembourgeois sur le secteur de Sierck-les-Bains. D'autres implantations suivront dans l'académie de Nancy-Metz en fonction des moyens disponibles et des compétences repérées chez les enseignants.
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