Question de M. DUBOIS Daniel (Somme - UC-UDF) publiée le 08/11/2007

M. Daniel Dubois attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur les conséquences de la modification du régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) pour les PME et de ses répercussions.

Le nouveau dispositif applicable depuis le 1er janvier 2006 a eu pour double effet la modification du barème de cet impôt et sa non déductibilité sur les sociétés.

Ce nouveau régime a entraîné une incidence financière sur les comptes clôturés au titre de l'exercice 2006, ainsi que sur le solde de l'impôt sur les sociétés au cours du premier trimestre de l'année 2007.

Même si la modification du mode de calcul, a permis, par l'établissement d'un barème adapté, d'exonérer un certain nombre de PME de cet impôt, elle a aussi eu pour conséquence, du fait de la suppression de la déductibilité du montant versé au titre de l'IFA de l'impôt sur les sociétés, d'entraîner une augmentation parfois importante de l'imposition de nombreuses PME.

L'accroissement significatif du coût de ce nouveau régime pèse sur les entreprises et entrave, par là-même, leur développement.

En conséquence, il lui demande de bien vouloir voir dans quelle mesure la suppression de l'IFA pourrait être envisagée.

- page 2015


Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi publiée le 13/03/2008

Le régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) a fait l'objet de réformes successives qui sont le résultat d'un compromis entre la volonté d'alléger la charge fiscale des entreprises les plus imposées, en termes relatifs, c'est-à-dire les entreprises les plus petites, et la prise en compte de la contrainte budgétaire. La réforme introduite par la loi de finances pour 2006 a ainsi supprimé l'imputation de cette imposition sur l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année de son exigibilité et les deux années suivantes, a aligné son traitement sur celui de la plupart des autres impôts (taxe professionnelle, contributions sur les salaires) qui sont admis en déduction du bénéfice imposable et a instauré la référence au chiffre d'affaires hors taxes plutôt qu'au chiffre d'affaires toutes taxes comprises pour déterminer le montant du tarif à acquitter. Par ailleurs, un allégement du barème pour les entreprises les plus lourdement imposées a été décidé, qui se traduit par un rehaussement du seuil en deçà duquel l'IFA n'est pas due (porté de 76 000 euros TTC à 300 000 euros HT puis à 400 000 euros HT par la loi de finances pour 2007) et par une diminution du tarif des tranches les moins élevées. Grâce à ces réformes, les plus petites entreprises ont vu leur situation au regard de l'IFA améliorée. Cela étant, pour de nombreuses PME l'IFA reste une charge importante. C'est pourquoi le Président de la République a annoncé le 7 décembre 2007 devant l'assemblée des entrepreneurs de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises la suppression de l'IFA en 2009.

- page 495

Page mise à jour le