Question de M. VANTOMME André (Oise - SOC) publiée le 29/11/2007
M. André Vantomme attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la hausse du prix du lait.
Alors que les prix du lait avaient baissé de manière continuelle depuis cinq ans, cette année les prix des produits laitiers vendus par la grande distribution ne cessent d'augmenter. Les cours des produits industriels laitiers, beurres et poudres de lait atteignent des niveaux historiquement élevés en raison d'une offre de lait limitée par les principaux fournisseurs mondiaux.
Toutefois, 1,4%, c'est l'impact réel de la hausse du prix du lait sur le prix de revient des produits laitiers alors même qu'on observe des augmentations de prix entre 10 et 17% sur le marché.
Par ailleurs, les niveaux de marge préservés par la grande distribution et les professionnels de la transformation ne sont pas répercutés sur les prix payés aux éleveurs, qui ne bénéficient que de manière résiduelle de cette hausse du prix du lait et ce, après cinq années de décrue de leurs revenus.
Compte tenu de ces éléments, il lui demande quelles mesures il entend prendre pour permettre un contrôle des marges effectuées par la grande distribution dans ce secteur et s'il envisage de prendre en compte la situation des producteurs qui ne bénéficient pas d'une juste répartition des plus-values réalisées.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 07/02/2008
Un accord est intervenu au sein de l'interprofession laitière, réunissant les producteurs laitiers et les transformateurs, le 26 janvier 2006, fixant une recommandation interprofessionnelle sur l'évolution du prix du lait. Sur la base de cet accord, le prix du lait payé aux producteurs suit les évolutions des marchés, et la baisse du prix du lait à la production intervenue entre 2003 et 2006 a été compensée pour les producteurs par l'aide directe laitière. Depuis le second semestre 2006, la conjoncture des marchés laitiers est inédite. Les cours des produits industriels laitiers, beurre et poudres de lait, atteignent des niveaux historiquement hauts en raison d'une offre de lait limitée, en particulier par les principaux fournisseurs mondiaux, l'Océanie et l'Union Européenne. Cependant, les cours des produits industriels laitiers commencent à baisser depuis quelques semaines du fait de nouvelles disponibilités en matière première liées à la saisonnalité de la production laitière. Reflet de l'amélioration des marchés, la recommandation sur l'évolution du prix du lait payé aux producteurs par les transformateurs est en constante hausse depuis le début de l'année 2007. La dernière hausse de plus de 58 EUR/1 000 litres de la recommandation sur le prix du lait annoncée par l'interprofession fin septembre dernier est historique mais devrait perdurer au moins au cours du premier semestre 2008. Pour le mois d'octobre 2007, le prix moyen du lait payé aux producteurs en France s'élève à 340 EUR/1 000 litres, en hausse de près de 20 % par rapport à octobre 2006. Depuis le mois de juillet 2007, le prix du lait moyen payé aux producteurs a retrouvé le niveau de 2004. Les recommandations depuis de début de l'année 2007 marquent la fin de plusieurs années de baisse du prix du lait et fournissent à la filière laitière une visibilité appréciable pour lui permettre de poursuivre la réflexion engagée sur les éléments nécessaires à un nouvel équilibre des marchés des produits laitiers, dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme de Luxembourg. Un prix du lait rémunérateur pour les producteurs de lait et un partage équitable de la valeur ajoutée entre les opérateurs de la filière constituent deux éléments essentiels du dynamisme de cette filière.
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