Question de Mme SITTLER Esther (Bas-Rhin - UMP) publiée le 13/12/2007
Mme Esther Sittler attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la solidarité sur le plan autisme 2008-2010. Le 27 novembre dernier, à l'occasion d'une réunion du Comité de réflexion sur l'autisme, cette dernière déclarait que ce nouveau plan autisme devra dépasser les « clivages » qui existent en France sur l'accompagnement des personnes atteintes, améliorer le dépistage et la scolarisation ainsi qu'accroître l'offre de places en établissement.
Ces déclarations vont certes dans le bon sens, mais elle lui demande ce qu'elle entend faire à très court terme pour améliorer la qualité de l'accueil des enfants autistes afin de leur permettre de se développer pleinement, quelles mesures elle prendra pour améliorer la prise en charge des adultes, en particulier ceux qui n'ont plus de parents et enfin, comment elle entend aider financièrement les parents qui, bien souvent, sont contraints d'arrêter de travailler pour s'occuper de leur enfant atteint et qui ne parviennent plus faire face aux dépenses qu'engendre l'accompagnement de ces personnes handicapées.
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Réponse du Secrétariat d'État chargé de la solidarité publiée le 26/06/2008
L'attention de Mme la secrétaire d'État à la solidarité a été appelée sur la politique menée en faveur de l'amélioration de la situation des personnes autistes et de leurs familles. Le Gouvernement a lancé le 16 mai dernier un second plan pour l'autisme portant sur la période 2008-2010, qui prévoit la création de 4 100 places d'accueil supplémentaires sur cinq ans et qui met l'accent sur le diagnostic et les nouvelles méthodes de prise en charge, en réponse à une forte attente des familles. Le coût global de ce plan 2008-2010 s'élève à 187 millions d'euros. Pour répondre au déficit d'accueil des personnes atteintes de syndromes autistiques et de troubles envahissants du développement (TED), le plan prévoit la création de 4 100 places d'accueil sur cinq ans dont 1 500 en établissements pour enfants, 600 en services d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) et 2 000 places en établissements pour adultes. Le premier plan autisme avait prévu sur trois ans 2 830 places supplémentaires. Le plan insiste aussi sur la nécessité d'améliorer les connaissances sur les troubles autistiques et sur les TED, reconnaissant que l'on ne connaît pas précisément le nombre de personnes atteintes en France, les chiffres allant de 180 000 selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) à 400 000 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un « socle commun » de connaissances et de pratiques sera largement diffusé auprès des familles et des professionnels, les formations seront renforcées, notamment auprès des enseignants et des auxiliaires de vie scolaire. Le Gouvernement a par ailleurs choisi de mettre l'accent sur le diagnostic, que les professionnels sont souvent incapables d'établir de façon rapide et précoce. L'intégration en milieu ordinaire sera favorisée, et ce, à tous les âges de la vie. L'internat souple et les structures expérimentales de décompression pour les adolescents seront encouragés. Des modèles d'habitat adapté seront également expérimentés dans dix départements. Concernant les méthodes de prise en charge venues de l'étranger et qui privilégient l'éducatif, le Gouvernement s'engage à développer les pratiques expérimentales encadrées et évaluées sans prendre partie pour une méthode en particulier. Il est aujourd'hui indispensable d'opter pour une approche humaine qui ne les oppose pas entre elles.
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