Question de M. de MONTESQUIOU Aymeri (Gers - RDSE) publiée le 09/10/2008
M. Aymeri de Montesquiou attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'état d'avancement des études relatives à l'esca. Cette maladie du bois due à des champignons parasites touche particulièrement le vignoble gersois et les viticulteurs s'en inquiètent à juste titre car elle provoque la destruction de la souche même de la vigne et peut compromettre la pérennité de leurs exploitations. Il lui demande donc de bien vouloir lui faire connaître l'état d'avancement des recherches sur cette maladie et le cas échéant, sous quels délais un traitement est susceptible d'y être apporté.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 29/01/2009
L'esca touche particulièrement le vignoble gersois du fait, d'une part, de la forte sensibilité des cépages implantés dans ce département et, d'autre part, de son mode de conduite agronomique. En effet, la production de ce vignoble est essentiellement valorisée à l'exportation, ce qui favorise une conduite intensive de cette culture pour être concurrentiel sur le marché mondial. Les moyens de lutte chimique efficaces contre cette maladie n'existent pas et ne sont pas envisageables à court ni à moyen terme. La lutte passe donc essentiellement par l'utilisation de mesures prophylactiques qui nécessitent, pour être pleinement efficaces, d'être mises en oeuvre de manière généralisée sur l'ensemble du vignoble. Aussi, en accord avec M. le préfet du Gers, la direction départementale de l'agriculture et de la forêt, le service régional de la protection des végétaux et la chambre d'agriculture initient la mise en oeuvre d'une analyse afin de déterminer les causes de la faible mobilisation des viticulteurs pour la mise en oeuvre de telles mesures prophylactiques. Cette analyse devra conduire à un plan de communication auprès des viticulteurs. La recherche sur les maladies du bois de la vigne nécessite par ailleurs d'être renforcée. À cet effet, le ministère de l'agriculture et de la pêche, en liaison avec l'Institut français de la vigne et du vin et la profession viticole lance, un appel à projets de recherche appliquée et d'innovation spécifique sur les maladies du bois de la vigne dont l'objet est de faire travailler les équipes de recherche publique, les instituts techniques et les organismes de développement et de formation en partenariat en vue de progresser dans la recherche de solutions durables pour maîtriser cette maladie. Cet appel à projets est doté d'un financement de 1 500 000 euros sur le compte d'affectation spéciale « développement agricole et rural » (CASDAR). En outre, les aides communautaires à la restructuration du vignoble peuvent servir au renouvellement accéléré du vignoble affecté par cette maladie, si elles s'inscrivent dans une logique de reconversion variétale ou, surtout, d'adaptation des modes de conduite.
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