Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 05/02/2009

Mme Christiane Demontès attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation sur les très vives inquiétudes qui se font jour au sein de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

La DGCCRF est un service public présent sur l'ensemble du territoire. Avec son réseau national et international, elle est chargée de relever les infractions dans les domaines de la sécurité physique et économique des consommateurs, de la loyauté des transactions… Cette présence spécifique lui permet d'avoir une très grande réactivité et d'être saisie très aisément par nos concitoyens. Les circulaires des 7 juillet et 1er août derniers ont notamment consacré l'intégration de la CCRF au sein des directions régionales chargées des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). Reste qu'en date du 31 décembre 2008, via une circulaire, cette dynamique de réorganisation prenait fin. L'intégration des directions départementales de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) au sein des directions départementales interministérielles de la protection des populations (DDPP) dès le 1er janvier 2010 était signifiée.

Compte tenu du fait que l'application de la révision générale des politiques publiques (RGPP) dans ce secteur risque d'entraver le bon fonctionnement desdits services, que l'échange d'informations entre enquêteurs sera bloqué du fait de la scission physique des équipes et de l'instauration de nouvelles cultures et frontières administratives, elle lui demande quelles dispositions il compte prendre pour garantir le maintien du caractère national de cette administration, ainsi que son bon fonctionnement en réseau.

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Réponse du Secrétariat d'État chargé de l'industrie et de la consommation publiée le 04/06/2009

La circulaire, signée par le Premier ministre, le 31 décembre 2008 relative à l'organisation de l'administration départementale de l'État ne remet pas en cause les missions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui continuent à être intégralement exercées dans le cadre de cette nouvelle organisation de l'État. Dans un souci d'harmonisation, cette nouvelle circulaire intègre les agents de la DGCCRF appelés à exercer leur activité dans les départements, comme pour la majorité des autres services départementaux, dans une des Directions départementales interministérielles placées sous l'autorité du préfet. Avant tout, une telle décision répond à un souci d'harmonisation et d'efficacité. Placées sous l'autorité du préfet de département, ces directions seront organisées de manière à garantir un bon exercice de leurs missions au plan local. Relevant d'un responsable unique, le regroupement des différents services qui composent ces directions départementales interministérielles favorisera, en cas de nécessité, leur réactivité d'intervention ou plus généralement contribuera à assurer une meilleure couverture du terrain. La recherche de synergies ainsi que la mutualisation de leurs moyens permettront d'améliorer le service rendu à nos concitoyens. La dimension interministérielle de cette organisation ne fera pas obstacle à la capacité de la DGCCRF de mettre en oeuvre les politiques dont elle est responsable. Le ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ou la DGCCRF continueront donc à adresser leurs instructions, en l'occurrence aux préfets de région, ainsi qu'aux préfets de département lorsqu'il s'agit de dossiers précis ou de conditions de mise en oeuvre, ce qui sera le cas, par exemple, pour la directive nationale d'orientation qui chaque année définit le programme d'activité de la DGCCRF. Par ailleurs, le préfet de région jouera un rôle dans « l'articulation entre le niveau régional et départemental : il facilite le pilotage régional des missions qui lui sont confiées et s'assure du suivi de la performance, au regard des objectifs fixés par les ministres et des moyens attribués aux services ». Au niveau régional, d'ailleurs, l'architecture des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE), est confirmée notamment en ce qu'elles comportent un pôle C dédié aux missions de la DGCCRF, à leur pilotage et aux actions nécessitant une intervention ou une organisation supra-départementale. Au niveau départemental, les directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) intégreront les services des actuelles unités départementales de la DGCCRF. Elles seront organisées de manière à garantir l'exercice de l'intégralité des actions de la DGCCRF et à maintenir des modalités d'intervention efficaces dans les entreprises.

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