Question de M. MADEC Roger (Paris - SOC) publiée le 09/04/2009
M. Roger Madec attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur reforme de la Direction générale de la concurence, de la consommation et de la répression des fraudes.
La circulaire du Premier ministre du 31 décembre 2008 relative à l'organisation départementale de l'État bouleverse significativement la structure administrative régalienne des services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en faisant disparaître les directions régionales et départementales. Cette nouvelle intégration dans les services préfectoraux amène quelques vives inquiétudes. En premier lieu, la tutelle préfectorale risque d'avoir pour conséquence que l'indépendance des services dans leur rôle de sanction ne soit plus assurée; en second lieu, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ne sera plus une administration organisée sur l'ensemble du territoire capable d'intervenir avec rapidité et efficacité sur des pratiques frauduleuses tant sur le plan national que local.
Il n'est donc pas concevable de privilégier une logique purement comptable aux impératifs de protection des consommateurs.
Jusqu'à présent, la protection des consommateurs français était considérée comme un exemple pour les autres pays européens.
En conséquence, il lui demande de bien vouloir clarifier quelles seront les missions effectuées par les agents de l'administration de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes afin de garantir le maintien du caractère national de cette administration.
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Réponse du Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi publiée le 07/05/2009
La circulaire, signée par le Premier ministre le 31 décembre 2008 relative à l'organisation de l'administration départementale de l'État ne remet pas en cause les missions de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui continuent à être intégralement exercées dans le cadre de cette nouvelle organisation de l'État. Dans un souci d'harmonisation, cette nouvelle circulaire intègre les agents de la DGCCRF appelés à exercer leur activité dans les départements, comme pour la majorité des autres services départementaux, dans une des directions départementales interministérielles placées sous l'autorité du préfet. Avant tout, une telle décision répond à un souci d'harmonisation et d'efficacité. Placées sous l'autorité du préfet de département, ces directions seront organisées de manière à garantir un bon exercice de leurs missions au plan local. Relevant d'un responsable unique, le regroupement des différents services qui composent ces directions départementales interministérielles favorisera, en cas de nécessité, leur réactivité d'intervention ou plus généralement contribuera à assurer une meilleure couverture du terrain. La recherche de synergies ainsi que la mutualisation de leurs moyens permettront d'améliorer le service rendu à nos concitoyens. La dimension interministérielle de cette organisation ne fera pas obstacle à la capacité de la DGCCRF de mettre en oeuvre les politiques dont elle est responsable. Le ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ou la DGCCRF continueront donc à adresser leurs instructions, en l'occurrence aux préfets de région, ainsi qu'aux préfets de département lorsqu'il s'agit de dossiers précis ou de conditions de mise en oeuvre, ce qui sera le cas, par exemple, pour la directive nationale d'orientation qui chaque année définit le programme d'activité de la DGCCRF. Par ailleurs, le préfet de région jouera un rôle dans « l'articulation entre le niveau régional et départemental : il facilite le pilotage régional des missions qui lui sont confiées et s'assure du suivi de la performance, au regard des objectifs fixés par les ministres et des moyens attribués aux services ». Au niveau régional d'ailleurs, l'architecture des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) est confirmée notamment en ce qu'elles comportent un pôle C dédié aux missions de la DGCCRF, à leur pilotage et aux actions nécessitant une intervention ou une organisation supradépartementale. Au niveau départemental, les directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) intégreront les services des actuelles unités départementales de la DGCCRF. Elles seront organisées de manière à garantir l'exercice de l'intégralité des actions de la DGCCRF et à maintenir des modalités d'intervention efficaces dans les entreprises.
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