Question de M. MADEC Roger (Paris - SOC) publiée le 16/04/2009
M. Roger Madec attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la situation du théâtre du Lucernaire, centre national d'art et d'essai dans le VIème arrondissement de Paris. Celui-ci après avoir investi 1,2 millions d'euros de remise aux normes se voit aujourd'hui équipé d'une troisième salle qui a fortement aidé à redynamiser le théâtre. Les projets soutenus par le Lucernaire ont un large rayonnement qui lui a permis d'augmenter sa fréquentation annuelle de 50 000 entrées en 2004 à 120 000 entrées en 2008, soit une hausse de 240 % passant le chiffre d'affaire à plus de 2 millions d'euros. Cet accroissement est soutenu par la nouvelle politique mise en œuvre depuis cinq ans qui consiste à proposer huit spectacles par soir et à faire tenir les spectacles dans la durée. En adéquation avec la politique du ministère de la culture et de la communication, le théâtre du Lucernaire programme entre 30 et 40 compagnies par an qui représentent 50 % de nouvelles créations.
Depuis la suppression de leur subvention en janvier 2004 et malgré les exposés ci-dessus le Lucernaire reste déficitaire à hauteur de 150 000 euros par an, porté à 1 million d'euros sur cinq ans. Face à ces difficultés financières le risque de fermeture de ce lieu culturel, unique en son genre, est grand.
Il lui demande en conséquence quelles sont les intentions du ministère de la culture et de la communication afin de garantir la pérennisation de ce lieu à forte valeur culturelle.
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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 08/10/2009
Le théâtre du Lucernaire, situé dans le 6e arron-dissement de Paris, a été racheté en 2004 par les éditions de L'Harmattan. Ce théâtre est caractérisé par une offre de spectacles diversifiée, pluridisciplinaire et originale, dans le cadre de contrats de coréalisation. Il touche de ce fait un public important et ses activités sont bien identifiées. Toutefois, depuis plusieurs années, le ministère de la culture et de la communication a recentré ses interventions pour n'aider en fonctionnement que les principales institutions à vocation nationale ou internationale. Les autres théâtres, nombreux à Paris, bénéficient, le cas échéant, d'aides adaptées à leur situation spécifique en matière de diffusion et production provenant de l'État, mais également de la ville, voire de la région. Le ministère de la culture et de la communication n'a donc pas vocation à soutenir ce type d'établissement au titre de son fonctionnement. En revanche, il accompagne régulièrement le travail de ce lieu par des aides versées aux compagnies indépendantes en représentation ou en résidence, comme c'est le cas par exemple pour la compagnie de M. Vincent Colin, celle de Mme Laurence Février ou celle de M. Laurent Terzieff.
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