Question de M. PATIENT Georges (Guyane - SOC-A) publiée le 30/04/2009
M. Georges Patient attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la situation de la Guyane en matière d'électrification, notamment en termes de réseau de transport et de distribution d'électricité.
De manière générale, l'électrification est encore inachevée sur une grande partie du territoire. C'est le régime de l'électrification rurale qui est étendu à l'ensemble des communes raccordées, à l'exception de Cayenne. Une douzaine de villages représentant 35 % de la population des communes de l'intérieur ne sont pas actuellement électrifiés. 12 communes sur 22 ne sont pas raccordées au réseau.
Compte tenu de la configuration géographique et des contraintes en matière d'aménagement du territoire, l'éloignement (et les coûts de desserte) impose des solutions décentralisées (générateurs photovoltaïques associés à des groupes électrogènes, ou centrales hydroélectriques) de petites puissances (100 à 2000 kWé) et des réseaux de proximité. Ces solutions d'électrification, telles les petites unités thermiques (groupes électrogènes) de microcentrales hydrauliques et d'équipements photovoltaïques, rencontrent de nombreux problèmes d'exploitation et de maintenance.
Le secteur des énergies renouvelables, de par son potentiel important, représente une solution qui pourrait pallier ces forts déséquilibres, mais de trop nombreux freins, économiques et législatifs, entravent son développement.
Par exemple, dans le cas de l'hydroélectricité, qui révèle un fort potentiel dans l'est du département, il est difficile d'installer des centrales hydroélectriques sans ligne de transport et postes sources. Or, s'agissant de l'Est, à l'exception de Roura et Cacao, la zone ne dispose pas de réseau de transport et de distribution électriques. Ceci est d'autant plus grave que cette zone est frontalière avec le Brésil et qu'elle y sera bientôt reliée par une liaison routière prévue pour 2010 avec le pont de l'Oyapock. Par ailleurs, Oiapoque, ville frontière, sera bientôt reliée à la capitale de l'État de Macapa.
Cette liaison entre ces deux pays ne peut que présenter de nombreux avantages de part et d'autre de la frontière. Le développement et la sécurité énergétique vont de pair avec une interconnexion avec les pays voisins. C'est le cas en Europe où le réseau a été étendu de manière vaste.
La Guyane, pour parvenir à une autonomie énergétique, ne peut donc pas rester dans cet état d'isolement alors qu'elle dispose de moyens pour en sortir. Il souhaite donc connaitre les mesures que le Gouvernement compte prendre afin de remédier à cette situation.
- page 1042
Transmise au Ministère chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique
La question est caduque
Page mise à jour le