Question de Mme SAN VICENTE-BAUDRIN Michèle (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 10/09/2009
Mme Michèle San Vicente-Baudrin attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur la réduction progressive du réseau auto-train SNCF.
En effet, la SNCF a entrepris depuis plusieurs années une politique de restriction de ce service permettant aux usagers de voyager par le train et de récupérer leur véhicule une fois arrivés à destination. Ainsi, le nombre des relations transversales assurées a été réduit de moitié et toutes les dessertes internationales supprimées. Les terminaux de Tarbes et de Mulhouse ont été fermés récemment et c'est aujourd'hui le terminal de Seclin qui doit être supprimé dès 2010. Or, ce service est très utilisé par les populations de la région Nord-Pas-de-Calais, mais aussi par les Belges, les Anglais et les Hollandais qui descendent dans le sud de la France. Enfin, cette évolution est contraire aux orientations du Grenelle de l'environnement envers le ferroviaire et l'auto-train.
Elle lui demande de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement sur ce dossier et quelles mesures il envisage de mettre en œuvre pour favoriser et améliorer ce service
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Réponse du Secrétariat d'État aux transports publiée le 25/02/2010
L'article 12 de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement dispose que, « afin de rendre plus attractif le transport ferroviaire pour les voyageurs, l'État encouragera le développement du service auto-train ». Depuis le 14 décembre 2009, certaines relations transversales dont la progression était insuffisante pour compenser les coûts occasionnés ne sont plus assurées par la SNCF. Les recettes des offres entre Seclin et Avignon, Fréjus et Narbonne, qui ne circulaient que 14 semaines pendant l'été, représentaient ainsi moins d'un tiers des charges générées. Pour autant, afin de développer la clientèle auto-train, la politique tarifaire a été réorientée. Le voyageur peut ainsi bénéficier d'un prix moyen plus bas et d'une gamme élargie, en fonction du jour de son départ et de l'anticipation de son achat. Avant 2009, il se voyait proposer un tarif en basse saison et un autre en haute saison. Quelle que soit la catégorie du véhicule, l'anticipation de la réservation jusqu'à 90 jours avant le départ du train permet de voyager à partir de 49 euros pour un aller simple. Des billets échangeables et remboursables sont accessibles à des prix attractifs, jusqu'à 50 % de réduction sur le tarif de référence, en fonction de l'anticipation de l'achat. L'achat d'un billet aller-retour permet également d'obtenir jusqu'à 20 % de réduction, ou jusqu'à 30 % pour un séjour de moins de 10 jours. En 2008, 50 % des clients auto-train ont ainsi bénéficié d'un tarif réduit. La SNCF conduit une politique de fidélisation au bénéfice des clients choisissant régulièrement l'auto-train. Si l'entreprise rencontre des difficultés pour dégager un modèle économique satisfaisant sur les relations transversales saisonnières de longue distance par auto-train, les relations radiales sont en progression significative. La croissance du trafic sur ces relations a été de 6 % en 2008.
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