Question de Mme CARTRON Françoise (Gironde - SOC) publiée le 27/05/2010
Mme Françoise Cartron appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les incertitudes pesant sur l'avenir des centres de développement chorégraphique.
Dans le cadre d'une réflexion sur la rationalisation des labels attribués aux éablissements culturels, la catégorie des centres de développement chorégraphique semble faire l'objet d'une remise en cause par l'administration du ministère de la culture.
Pourtant, ces centres ont pris, depuis leur création en 1995, une importance croissante dans l'aménagement culturel du territoire. Spécialisés dans l'art chorégraphique, ces établissements ont pour premier rôle de soutenir la création et d'assurer la mise en œuvre d'actions culturelles et éducatives dans le domaine de la danse. Surtout, par leur travail en coopération avec d'autres établissements pluridisciplinaires, ils ont permis de maintenir le niveau de visibilité de cette discipline sans cesse menacée.
Dès l'origine, ces centres ont constitué un relais essentiel pour le travail des centres chorégraphiques nationaux. Ces structures de proximité, plus souples, remplissent un certain nombre de missions, notamment en matière de diffusion, d'aide à la création, de sensibilisation et de formation. Afin de mieux articuler leurs actions de diffusion et de production, ces centres ont reçu en 2005 la possibilité de bénéficier du dispositif accueil-studio, jusqu'alors réservé aux centres nationaux.
En matière d'enseignement artistique et de sensibilisation des jeunes publics, le travail des centres de développement chorégraphique est unanimement salué, notamment pour les partenariats fructueux conclus avec les établissements scolaires.
Si le développement de passerelles et de collaborations avec les centres nationaux semble nécessaire, la remise en cause de l'existence et de l'autonomie des centres de développement chorégraphique constituerait une grave régression pour une discipline déjà sinistrée.
Loin de rationaliser le paysage chorégraphique, la disparition des centres de développement chorégraphique priverait les politiques de la danse d'un relais local inestimable, tant ces équipements structurants ont contribué à élargir les possibilités de diffusion de la danse et à sensibiliser de larges publics. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour assurer la pérennité des centres de développement chorégraphique. De plus, elle souhaite savoir si le ministère projette de maintenir et de rendre plus équitables les financements alloués à ces centres dans les prochaines années.
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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 05/08/2010
La politique du ministère de la culture et de la communication en faveur des centres de développement chorégraphique (CDC) fait partie du chantier national de relecture et de précision des labels et des réseaux sur lesquels s'appuie la politique de l'État pour le spectacle vivant à la suite des « entretiens de Valois » menés en 2008 et 2009. Ces établissements trouveront leur juste place dans la politique nationale menée en faveur du spectacle vivant. Le travail des CDC en faveur de la danse, leur flexibilité et la complémentarité de missions qu'ils offrent avec les centres chorégraphiques nationaux sont reconnus par le ministère. Les textes qui ont été proposés ce printemps par les services du ministère de la culture et de la communication situent les centres de développement chorégraphique dans la perspective des réseaux nationaux. Ils prennent appui sur des échanges nombreux avec l'ensemble des professionnels concernés. Ces documents sont à l'étude au ministère et viennent d'être portés à la connaissance des professionnels représentés aux entretiens de Valois. Quant à la perspective d'évolution des moyens des CDC dans les prochaines années, le contexte global ne permet pas d'envisager de progression sensible du périmètre des CDC et de leur niveau de financement. Une redéfinition des politiques publiques menée dans chaque région en accord entre l'État et les collectivités territoriales pourrait dégager des marges de manoeuvre qui seraient alors affectées aux institutions les plus porteuses en terme de soutien à l'émergence artistique et d'attention au développement des publics.
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