Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC-SPG) publiée le 08/07/2010
M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la fermeture du CAPES d'arabe en 2011. Cette décision répondrait à une situation de sous-emploi des enseignants d'arabe, sous-service dû à la faiblesse des effectifs d'élèves attirés par cette langue. En réalité, si l'éducation nationale ne compte environ que 7.000 inscrits dans cette discipline, les cours d'arabe organisés par les états du Maghreb et ceux dispensés en secteur associatif, le plus souvent confessionnel, accueillent respectivement 40.000 et 60.000 élèves. La demande est réellement importante mais elle se heurte à une véritable carence de l'offre de l'enseignement de l'arabe au sein de l'éducation nationale. Alors que des mesures volontaristes avaient été affichées lors des Assises de l'enseignement de la langue et de la culture arabes de 2008, la situation n'a cessé de se dégrader. Aussi lui demande-t-il de lui indiquer les dispositions qu'il entend prendre en urgence afin que l'enseignement de la langue arabe au sein de l'éducation nationale soit favorisé et développé.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative publiée le 06/01/2011
Le ministère de l'éducation nationale oeuvre pour redonner un dynamisme à l'enseignement de l'arabe dans l'enseignement secondaire. L'enseignement de langue et cultures d'origine (ELCO) dispensé à l'école élémentaire a été remis à plat. Le travail mené pourrait accroître substantiellement le nombre d'apprenants d'arabe au collège. L'enjeu est de taille puisqu'environ 50 000 élèves suivent le dispositif ELCO d'arabe à l'école élémentaire. Ce dispositif, organisé sous la responsabilité des trois États du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), ne s'adressait jusqu'alors qu'aux ressortissants des pays partenaires. Il est dorénavant ouvert à l'ensemble des écoliers qui souhaitent s'y inscrire, et les contenus d'enseignement prennent dorénavant appui sur les programmes d'enseignement nationaux de langues vivantes. Ces évolutions permettent une meilleure articulation de l'ELCO avec l'enseignement de langues vivantes en collège et favorise ainsi une poursuite de l'apprentissage de l'arabe plus aisée dans le cadre des sections bilangues anglais-arabe qui permettent l'apprentissage de deux langues vivantes dont l'anglais dès la classe de 6e. Afin d'accroître 1'attractivité de la langue arabe dans l'enseignement secondaire, une certification de langue arabe, du type de celles qui sont proposées pour l'allemand, l'anglais et l'espagnol est à l'étude. Cette certification, délivrée par un organisme internationalement reconnu, vise, au travers d'un diplôme, à valider un niveau acquis par les élèves. Le niveau validé prend appui sur le Cadre européen commun de référence pour les langues. La mise en place de cette certification pourrait trouver un public au sein des sections orientales qu'il conviendrait alors de développer. À cette fin, le ministère entreprend actuellement une cartographie de l'offre et de la demande afin de mieux cibler de futurs pôles de développement. Une politique volontariste doit enfin être menée sous l'impulsion des recteurs et la mobilisation des chefs d'établissement afin d'inverser les tendances actuelles.
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