Question de M. DASSAULT Serge (Essonne - UMP) publiée le 03/02/2011
M. Serge Dassault attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le lancement du plan d'action en faveur de la robotisation des entreprises industrielles.
À la suite de l'étude diligentée par la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services sur les retards de nos entreprises, le ministère a annoncé qu'"un plan d'action était en cours d'élaboration entre les services du ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi (MEIE) et le Syndicat des entreprises de production (SYMOP), mais devra plus largement intégrer les besoins des industriels en termes d'acquisition des moyens robotiques au bénéfice de leurs coûts de production et de leur compétitivité." (réponse à la question écrite n° 75806 publiée au Journal officiel de l'Assemblée nationale du 18 mai 2010).
À ce jour, ce plan n'a toujours pas été rendu public. Eu égard au déficit inquiétant de compétitivité de nos entreprises en comparaison avec leurs concurrentes étrangères, ayant des coûts de production beaucoup plus faibles, l'adoption de ces mesures revêt un caractère prioritaire et urgent. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser quelles actions concrètes ont été retenues avec le SYMOP et dans quels délais elles vont entrer en vigueur dans le cadre du plan.
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Transmise au Ministère chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique
Réponse du Ministère chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique publiée le 14/04/2011
Selon les statistiques internationales, parfois controversées faute d'être établies sur des bases suffisamment harmonisées, la France dispose d'un parc de robots industriels notoirement plus réduit que ses principaux voisins européens. L'International Federation of Robotics recense près de 36 000 robots installés dans nos entreprises contre 63 000 en Italie et plus de 150 000 en Allemagne. Bien que les entreprises françaises installent davantage de robots depuis le début des années 2000, l'écart avec les autres pays s'amplifie chaque année : lorsque nos entreprises équipent leurs ateliers de 4 000 robots par an, les industriels italiens et allemands en intègrent respectivement 6 500 et 16 000. De surcroît, la robotique française est très largement concentrée dans les grandes entreprises des industries automobiles et de la chimie-pharmacie. Il y a donc bien une particularité française en matière de sous-utilisation de la robotique par les petites et moyennes entreprises (PME), qui paraît rejoindre la préoccupation plus générale de l'accès insuffisant des PME aux nouvelles technologies de production. Dans une conjoncture difficile pour l'investissement productif, en collaboration et en cofinancement avec le Syndicat des entreprises de production (SYMOP), les services du ministère chargé de l'industrie (la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services) ont réalisé une étude sur la robotisation des PME françaises afin de prendre la mesure du retard français et des freins de l'introduction de la robotique dans les PME. Il existe encore en la matière des besoins non satisfaits dans de nombreux secteurs, notamment celui de la mécanique au sens large (décolletage, fonderie, travail et usinage des métaux) et, en particulier, sur un certain nombre de tâches pénibles de type chargement et déchargement, manipulation, parachèvement, ébavurage, détourage. Parmi les pistes d'accompagnement des PME qui sont actuellement à l'étude en termes de faisabilité figure le lancement d'une action collective nationale ou régionale de soutien dont la forme et le financement restent encore à définir.
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