Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC-SPG) publiée le 21/07/2011

Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la santé sur l'accessibilité du préservatif féminin qui, au même titre que le préservatif masculin, est un outil de prévention non négligeable dans un contexte épidémiologique VIH/sida préoccupant. Dans notre pays, où l'existence d'un nombre important de moyens de contraception et de prévention devrait réduire les risques, le nombre d'avortements reste supérieur à 200 000 par année et le nombre de contaminations par le VIH est en recrudescence, les femmes représentant 53 % des contaminations hétérosexuelles par le VIH en 2009. Au regard de ce constat, le préservatif féminin reste encore trop peu accessible par rapport au préservatif masculin bien qu'il soit un outil aussi performant, qui protège efficacement contre toutes les maladies sexuellement transmissibles, ainsi que contre les grossesses non désirées. Actuellement, une seule entreprise, la Female Health Company, le fabrique ; elle a l'exclusivité du brevet et le vend par trois avec un coût nettement supérieur à celui du préservatif masculin, ce qui constitue un véritable frein à sa large diffusion auprès du public. Pourtant, l'utilisation de ce préservatif par les femmes leur permet une plus grande autonomie dans la gestion de leur protection, alors qu'encore trop souvent la prévention des femmes dépend du préservatif masculin et de la volonté du partenaire de l'utiliser : il est dommageable que le coût élevé de cet outil de prévention restreigne le développement de son usage malgré sa reconnaissance progressive par le public. Une campagne nationale de promotion du préservatif féminin, menée par Sida Info Service en 2003, a montré que lorsque les femmes ont le choix du préservatif féminin, elles se l'approprient. En effet, 100 000 préservatifs féminins, accessibles à l'unité au tarif de 1 €, avaient pu être mis en vente dans 7 % des pharmacies : tous avaient été rapidement vendus. Mais depuis, les ventes stagnent à 80 000 unités par an. Alors qu'un appel d'offres vient d'être lancé par son ministère afin de « promouvoir des actions pour la santé des femmes, qui prennent en compte les spécificités liées au sexe et au genre », elle souhaite savoir quelle campagne d'information sera mise en place pour assurer le développement de ce mode de protection et quelles mesures seront prises pour que la mise en vente du préservatif féminin se fasse dans le circuit commercial à un prix accessible au même titre que le préservatif masculin.

- page 1912


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

Page mise à jour le