Question de M. BERSON Michel (Essonne - SOC-EELVr-A) publiée le 24/11/2011
M. Michel Berson attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur l'avenir de la société Sagem Défense Sécurité, installée depuis 1992 à Saint-Pierre-du-Perray, en Essonne, et sur celui de ses salariés.
En effet, le rapprochement imposé par l'État entre Safran, la société mère de Sagem Défense Sécurité, et Thales dans les domaines de l'optronique et de la navigation laisse craindre une fermeture du site de Saint-Pierre-du-Perray et la dispersion ou le licenciement des salariés de l'entreprise.
Si le choix de l'État, actionnaire des deux sociétés à hauteur de 30 %, de structurer toute la chaîne des fournisseurs dans le domaine de la défense est compréhensible, en revanche les hésitations actuelles du Gouvernement suscitent de nombreuses questions qui restent sans réponses et ne font qu'amplifier l'inquiétude des salariés de l'entreprise et celle des élus locaux.
Il lui demande de clarifier les motivations et les décisions de l'État dans le rapprochement entre Safran et Thales, et il souhaite que le Gouvernement précise comment seront pris en compte les enjeux économiques et sociaux locaux.
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Réponse du Ministère de la défense et des anciens combattants publiée le 16/02/2012
Le ministère de la défense et des anciens combattants, client de Thalès et Safran dans le domaine de l'optronique, a souhaité que les deux entreprises initient des discussions en vue de mieux coordonner leur approche des besoins du ministère, que se soit au plan technique - pour optimiser des travaux de développement - ou au plan commercial. Au terme d'un important travail de concertation, les deux entreprises ont signé, le 20 décembre 2011, un protocole d'intention visant à la création d'une société commune dans le domaine de l'optronique. Cette coopération couvrira les futurs systèmes de défense qui constituent un enjeu fort de modernisation et de renouvellement, et pour lesquels la combinaison des compétences de Safran et de Thalès apportera une meilleure offre. Cette coopération prendra la forme d'une co-entreprise technique, commerciale et programmatique, les actifs industriels restant au sein des maisons-mère. Il n'y aura donc aucune conséquence, ni sur l'emploi, ni sur les sites industriels induits par la création de cette société commune. Le ministre de la défense et des anciens combattants se réjouit que Thalès et Safran aient su trouver un mode de partenariat stratégique qui correspond à l'objectif de rationalisation commerciale et technologique souhaité par l'État, tout en préservant les cultures et les spécificités de chacune des deux entreprises.
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