Question de M. KALTENBACH Philippe (Hauts-de-Seine - SOC) publiée le 19/07/2012
M. Philippe Kaltenbach attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les conséquences induites pour l'hôpital Béclère de Clamart du fait de son intégration au pôle « 3B » (Béclère, Bicêtre, Brousse). Il rappelle que ce regroupement, qui n'a aucune cohérence en termes de territoire de santé et qui a été imposé par la direction de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), s'était heurté en 2010 à l'opposition des agents et de la communauté médicale de l'hôpital. Un protocole avait alors été signé permettant de garantir à Antoine Béclère une relative autonomie.
Ce protocole n'a jamais été respecté. Il constate qu'après plus d'un an de fonctionnement du groupement hospitalier, celui-ci se fait aux dépens de l'hôpital Béclère. Son activité est en chute libre, son projet médical bouleversé, ses crédits s'effondrent et le déficit de l'hôpital, pourtant longtemps excédentaire, semble se creuser au bénéfice de Bicêtre.
Il lui demande d'intervenir auprès de l'AP-HP pour envisager, comme le prévoyait le protocole de 2010, le retour à une certaine autonomie d'Antoine Béclère, seul hôpital AP-HP du sud du 92, lui permettant notamment de développer des partenariats avec les structures environnantes, au sein de son territoire de santé.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 07/02/2013
La mise en place du groupement hospitalier intégrant les hôpitaux Béclère de Clamart, Bicêtre au Kremlin-Bicêtre et Paul Brousse à Villejuif (groupe « 3B ») doit permettre d'apporter une offre de soins complète, en présentant également une meilleure visibilité en matière de prises en charge et de cohérence des filières de soins et des parcours des patients : ainsi, l'hôpital Béclère est centre de référence dans plusieurs disciplines notamment la procréation médicalement assistée, les maladies métaboliques du foie chez l'enfant et les troubles du sommeil ; l'offre de soins de premier recours est progressivement renforcée : permanence des soins pour les activités de chirurgie en nuit profonde, ouverture de 21 lits de médecine aiguë polyvalente, de 12 lits supplémentaires de gériatrie, création d'une unité de surveillance. Le groupement ne représente nullement une fusion des établissements mais permet au contraire de développer les complémentarités entre les sites, en continuant à bénéficier d'une certaine autonomie. En outre, l'hôpital Béclère noue des partenariats qui permettent de densifier l'offre de soins sur les Hauts-de-Seine, par exemple très récemment avec le centre chirurgical Marie Lannelongue au Plessis-Robinson sur la rythmologie. L'activité de l'hôpital Béclère continue d'être soutenue. En juillet 2012, celle-ci avait augmenté de 1,4 % par rapport à l'année précédente. L'ouverture de nouveaux services ne pourra que conforter cette augmentation. La mise en place du groupement hospitalier Béclère, Bicêtre, Paul Brousse n'a donc en aucun cas fragilisé la situation de l'hôpital Béclère. Au contraire, il en sort renforcé, avec un projet médical porté par la communauté hospitalière qui lui permet de mettre en valeur plusieurs pôles de compétence, et de continuer à offrir des soins de proximité pour la population des Hauts-de-Seine, en relation directe avec son environnement proche.
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