Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 27/09/2012
M. Michel Doublet attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, sur la prise en charge de l'autisme. En effet, la Haute Autorité de santé fait état d'une prévalence d'un enfant sur cent cinquante atteint d'un trouble du développement du système nerveux caractérisant l'autisme. Si des progrès considérables ont été réalisés au cours des vingt dernières années sur la prise en charge, force est de constater que les retards de diagnostic peuvent avoir un effet désastreux. Il est donc impérieux de renforcer la formation des professionnels de santé mais également de l'éducation nationale sur ce handicap afin de mettre en œuvre les moyens idoines pour l'intégration des enfants et adultes. En conséquence, il lui demande quels sont les engagements du Gouvernement en la matière.
- page 2078
Réponse du Ministère chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion publiée le 22/11/2012
La France est très en retard dans le dépistage et la prise en charge de l'autisme. Il revient au nouveau Gouvernement de réaliser concrètement le troisième plan autisme. C'est aujourd'hui un impératif : la prévalence de l'autisme est de plus en plus importante, alors que les outils de dépistage et l'offre d'accompagnement sont gravement insuffisants. Plusieurs milliers de familles françaises sont obligées d'aller en Belgique pour voir leur enfant bénéficier d'une réponse efficace à ses besoins. C'est pourquoi il faut agir vite, et sur plusieurs plans. Renforcer la recherche, dans le champ épidémiologique comme dans le champ social. Développer l'offre d'accompagnement, à partir d'un dépistage plus précoce et en tenant compte des recommandations publiées le 8 mars 2012 par la Haute Autorité de santé et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Changer de regard sur l'autisme et changer de pratiques. Cela passe à la fois par la sensibilisation de l'opinion publique et par une meilleure formation des professionnels, notamment des médecins et des pédiatres. La logique générale dans laquelle ce plan va s'inscrire est celle de la personnalisation et de l'accessibilité du milieu ordinaire. La ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion a réuni le Conseil national de l'autisme le 18 juillet dernier, pour constituer des groupes de travail thématiques autour de ces axes. Ces groupes se réuniront par tranches d'âge et par thèmes jusqu'à la fin de l'année, sous le suivi attentif d'un groupe ad hoc. Le troisième plan sera lancé formellement au début de l'année 2013, afin de répondre aux besoins réels des personnes avec autisme et de ceux qui les entourent.
- page 2680
Page mise à jour le