Question de M. CAPO-CANELLAS Vincent (Seine-Saint-Denis - UDI-UC) publiée le 17/04/2014

M. Vincent Capo-Canellas attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'avenir de l'unité d'oncologie pédiatrique à l'hôpital « Raymond-Poincaré » de Garches. L'annonce de la fermeture prochaine de cette unité a suscité une vive inquiétude des associations de malades, des parents de patients et des patients eux-mêmes. Cette unité est spécialisée dans les soins individualisés des patients atteints de cancer. Elle offre une alternative, en milieu académique, aux essais thérapeutiques systématiques et aux traitements standards imposés dans les autres centres. En 2013, cette unité a pris en charge 131 enfants et adolescents en hospitalisation complète ou en hospitalisation de jour. On peut y ajouter les 49 nouveaux patients qui ont été vus en consultation pour deuxième avis, non suivis d'hospitalisation en 2013. Cela fait donc au total environ 180 patients, dont 70 % de moins de vingt ans, qui se sont rendus à l'unité d'oncologie pédiatrique à l'hôpital de Garches afin de pouvoir bénéficier d'une prise en charge différente tout en restant dans le cadre de la médecine académique. En outre, ce service de dix lits accueille près de 7 % des enfants et adolescents atteints de cancer.
Aussi, l'intégration de cette unité au sein du pôle de pédiatrie de l'hôpital « Ambroise-Paré » de Boulogne, évoquée par le ministère, suscite des interrogations et des oppositions des associations de malades qui souhaitent que les soins rendus par cet établissement puissent perdurer. En conséquence, il lui demande de lui confirmer le maintien de l'unité d'oncologie pédiatrique à l'hôpital de Garches.

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Transmise au Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes


Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 30/10/2014

L'organisation de la prise en charge des enfants atteints d'une pathologie cancéreuse est un enjeu de santé publique qui requiert l'implication de nombreux acteurs et l'attention vigilante des pouvoirs publics. Cette activité fait l'objet d'une organisation spécifique et identifiée dans chaque région, suite à la publication des plans cancer et des évolutions réglementaires régissant l'activité de traitement du cancer. En Île-de-France, la prise en charge est organisée autour de centres de référence, de services spécialisés et d'établissements de santé. Cette organisation graduée est rendue possible grâce à l'implication forte et reconnue du réseau d'oncopédiatrie qui couvre l'ensemble du territoire francilien. Concernant l'unité d'oncopédiatrie de l'hôpital Raymond Poincaré, l'assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) réorganise l'activité d'oncopédiatrie entre ses différents sites dans un contexte d'évolution de l'équipe médicale. La fermeture de cette unité ne remet pas en cause la prise en charge des enfants atteints de cancer, qui reste effective pour les familles qui le souhaitent, au sein du pôle de pédiatrie du groupe hospitalier Raymond-Poincaré, Ambroise-Paré, Sainte-Périne de l'AP-HP. Ce service a toute l'expertise et l'expérience nécessaire pour assurer cette prise en charge. Il travaille avec l'appui des services d'hématologie et d'hémato-cancérologie de l'hôpital Robert-Debré et de l'hôpital Trousseau qui ont développé au cours des dernières années un savoir-faire reconnu dans la prise en charge des cancers pédiatriques. Il collabore également avec des centres de lutte contre le cancer réputés, tels que l'institut Gustave-Roussy ou l'institut Curie. Par ailleurs, l'inclusion dans des essais cliniques des enfants ne peut se faire sans la volonté de leurs parents, ou la leur lorsqu'ils sont en situation de l'exprimer. Dans le contexte de cette réorganisation des activités, la qualité et la continuité de la prise en charge des enfants sont au cœur de la réflexion menée par l'AP-HP.

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