Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UDI-UC) publiée le 29/05/2014
Mme Françoise Férat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la disponibilité de moyens financiers européens ou nationaux afin de développer la filière des jus de fruits français.
En France, depuis trois ans, leur part de marché est en baisse de 3 % en raison de divers facteurs (fiscalité, coût du travail, image,
). La filière souhaite réagir positivement et communiquer sur les vertus nutritionnelles de ses produits, comme les purs jus. Par exemple, ils sont les premiers contributeurs de vitamine C pour les enfants (le second pour les adultes). De plus, ils offrent un débouché pour les producteurs de fruits de notre pays et pour les industriels (verriers, cartonniers,
). Cette filière représente 4 300 emplois et génère 2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en contribuant à la renommée du petit déjeuner à la française qu'il conviendrait de réintroduire dans les familles françaises pour ses bienfaits.
Elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement à ce sujet.
- page 1228
Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 21/08/2014
La filière des jus de fruits transforme une partie de la production fruitière française et, à ce titre notamment, représente un secteur important parmi les industries agroalimentaires françaises. Elle s'inscrit pleinement dans le contrat de la filière alimentaire signé en juin 2013 par l'ensemble des acteurs concernés. Cette politique est mise en uvre par le plan industriel agroalimentaire, validé début juin 2014 par le Premier ministre, qui octroie des financements spécifiques pour l'agroalimentaire s'élevant à 20 millions d'euros en complément de l'ensemble des financements déjà accessibles, notamment à travers le programme d'investissements d'avenir. Elle a pour objectif de promouvoir le développement de produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable, et de moderniser les process industriels et les technologies de conservation et d'emballage qui sont au cur du progrès global de la qualité nutritionnelle de tous les aliments et bien sûr des boissons. La filière des jus de fruits a de forts atouts en ce qui concerne la mise sur le marché de produits correspondant aux attentes des consommateurs et sa capacité à répondre à la demande, autant sur le marché intérieur qu'à l'exportation. La consommation quotidienne de fruits et de légumes est un facteur déterminant de l'amélioration générale des apports nutritionnels. Présentés sous la forme de boissons, ces produits sont particulièrement attractifs pour les consommateurs et les enfants en particulier. Ils peuvent contribuer à la diversification de l'alimentation et donc à l'amélioration des pratiques alimentaires. Les jus de fruits peuvent ainsi faire partie d'un petit-déjeuner équilibré et adapté à toute la famille, repas essentiel dans le cadre de la prévention des maladies telles que l'obésité. Concernant la volonté de la filière de jus de fruits de développer ses marchés, des moyens peuvent être mobilisés dans le cadre de la politique communautaire pour la promotion des exportations des États membres de l'Union européenne et dans les pays tiers. Cette action permet des financements sur la base de projets sélectionnés lors d'appels à candidature. Le Conseil et le Parlement européen viennent d'achever la réforme de ce règlement afin de mieux répondre aux attentes des filières, notamment d'accroître le niveau de financement communautaire de ces programmes (jusqu'à 80 %) et d'élargir la liste des produits éligibles, qui fait désormais l'objet d'une annexe. Les jus de fruits figurent ainsi à l'annexe 1 du futur règlement. Par ailleurs, le Gouvernement, via ses opérateurs Sopexa et Ubifrance, met en place sur les principaux salons mondiaux de l'agroalimentaire des pavillons France, bien mis en valeur avec la marque « France bon appétit ». La liste des événements est identifiée sur les sites de « Franceagroalimentaire » et du « programme France export ». Ces pavillons concourent à donner une image de qualité et de créativité à l'ensemble des productions agroalimentaires françaises.
- page 1937
Page mise à jour le