Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - UMP) publiée le 10/07/2014
M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la récente, et très préoccupante, carte qu'il vient de publier, et qui détaille, par cantons, les zones à risque d'échec scolaire sur la totalité de notre territoire.
Force est de constater qu'une large partie des trois départements de la région Picardie y figurent, hélas, parmi les risques qualifiés de « très fort ». Ce constat, qui n'est pas le premier, coïncide, pour le département de l'Aisne, avec le taux élevé d'emplois précaires, le chômage qui y sévit - près de 14 % à la fin 2013 - et sa forte ruralité. Le décrochage scolaire est l'un des fléaux que la jeune génération doit affronter, puisque l'on enregistre 160 000 cas chaque année. Outre le coût engendré pour la communauté, à savoir près de 24 milliards d'euros pour l'État, c'est toute une génération qui doit être soutenue. En effet, le nombre d'élèves ne maîtrisant pas les connaissances de base en français un an avant la fin de la scolarité obligatoire a augmenté : en 2009, 20 % des jeunes de 15 ans rencontraient des difficultés notables de lecture, contre 15 % en 2000. Des dispositifs de soutien scolaire public se sont succédé de l'école primaire au lycée pour réduire les inégalités d'apprentissage, limiter l'échec et aider les parents à suivre la scolarité de leur enfant. Cependant, dans sa note d'analyse de janvier 2013, soit il y a quasi un an et demi, le Centre d'analyse stratégique proposait de « conclure une convention-cadre entre le ministère de l'éducation nationale et l'Agence du service civique pour encourager les missions de volontaires de service civique dans l'accompagnement scolaire, en ciblant les associations, notamment en zone rurale ».
Aussi, il lui demande, d'une part quelles conclusions il tire de ces résultats, d'autre part quelles sont ses intentions suite à cette proposition et, enfin, quelles mesures il entend prendre pour mettre les moyens indispensables à la réussite des parcours scolaires de tous ces jeunes.
- page 1658
Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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