Question de M. BUFFET François-Noël (Rhône - UMP) publiée le 06/11/2014
M. François-Noël Buffet attire l'attention de M. le ministre des finances et des comptes publics sur la suppression des subventions au comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC), envisagée dans le cadre du projet de loi n° 2234 (Assemblée nationale, XIVe législature) de finances pour 2015.
Le CPDC a pour mission depuis 1991 de soutenir financièrement les stations-service notamment dans leurs travaux de mises aux normes et d'assurer, de fait, une mission de maillage territorial qui s'apparente à une mission de service public.
Au-delà du seul soutien financier, le CPDC accompagne les détaillants dans l'évolution de leur profession. Il est donc la garantie de ces services de proximité, gage de lien social dans des zones parfois isolées, souvent mal desservies.
Aujourd'hui, il n'y a plus que 6 000 stations-service de proximité en France, contre 22 000 en 1991. Sans ces aides, une grande partie d'entre elles seront contraintes de fermer.
Ce sont ainsi 30 000 emplois qui sont menacés au niveau national, et près de 2 000 pour la région Rhône-Alpes.
Cette suppression est d'autant plus incohérente que les détaillants avaient obtenu un délai de trois ans pour la mise aux normes de leur station-service, au motif que le CPDC ne pouvait répondre, faute de moyens, à toutes les demandes de subventions en même temps.
Ce report ne laissait en rien présager la fin de ces subventions.
Il reste aujourd'hui 2 200 dossiers instruits au CPDC, pour lesquels les professionnels se sont engagés, mais ne seront vraisemblablement pas remboursés.
Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en œuvre face à la disparition programmée de ce service de proximité, et pour garantir le traitement équitable des 2 200 dossiers encore en cours actuellement au CPDC.
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Transmise au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée le 19/02/2015
Créé par le décret n° 91-284 du 19 mars 1991, le comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC) dont le budget est intégralement étatique, a pour mission d'engager des actions sous la forme d'aides financières individuelles, en faveur des distributeurs de carburants indépendants : aides à l'environnement (sécurité des biens et des personnes), aides au développement (modernisation et diversification des activités), aides sociales (en cas de fermeture). Il est en outre également chargé de veiller au maintien d'une répartition équilibrée des stations-service sur l'ensemble du territoire national. Dans un contexte budgétaire contraint, le Gouvernement a décidé de supprimer la ligne budgétaire relative au financement du CPDC du programme 134 dans la loi de finances (LFI) 2015, avec pour conséquences la dissolution et la mise en liquidation de ce comité qui consomme 28 % de son budget en frais de fonctionnement. Pour autant, conscient des difficultés engendrées par la disparition de cet organisme, le Gouvernement n'envisage pas de supprimer le soutien qu'il apportait aux plus petites des quelque 11 000 stations-service réparties sur le territoire métropolitain. C'est ainsi que les dossiers déposés auprès du CPDC avant le 31 décembre 2014 et, à titre exceptionnel, certains dossiers déposés après cette date et identifiés comme extrêmement urgents, feront l'objet d'aides attribuées dans le cadre d'une opération nationale renouvelable du Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC), dotée de 2,5 M en 2015. Seules les demandes d'aides pour la dépollution après fermeture du commerce, et certaines demandes d'aides sociales non éligibles au FISAC, pourront être traitées dans le cadre de dispositifs alternatifs qui seront déterminés au cours de l'année 2015. On peut noter enfin, que les modifications de la nomenclature, engendrées par la directive « Seveso III » et celles effectuées en marge de sa transposition, qui entreront en vigueur le 1er juin 2015 (décret n° 2014-285 du 3 mars 2014 modifiant la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement abrégées en ICPE) auront pour effet que les stations-service distribuant moins de 500 m3 ne seront plus, à cette date, des ICPE. En conséquence, elles ne seront plus astreintes aux mises aux normes afférentes à la qualité d'ICPE pour lesquelles le Gouvernement leur avait déjà octroyé un délai de 3 ans, jusqu'au 31 décembre 2016 (Art. 11 de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation). Par ailleurs, le Gouvernement souhaitant maintenir son soutien à l'économie de proximité, les stations-service indépendantes pourront à compter du 1er janvier 2015, percevoir des aides par le biais du FISAC ou du Régime social des indépendants (RSI), voire de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), en fonction de la nature de leur demande.
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