Question de M. BOURQUIN Martial (Doubs - Socialiste et républicain) publiée le 15/01/2016
Question posée en séance publique le 14/01/2016
M. Martial Bourquin. Ma question portera sur la place de l'État stratège dans le domaine économique.
Nous avons inscrit 11,2 milliards d'euros en faveur de l'industrie dans le dernier budget. Sachant que, entre 2000 et 2010, la part de l'industrie dans le produit intérieur brut a diminué d'environ dix points, il est impératif de réinvestir lourdement dans l'industrie, tant traditionnelle que nouvelle, avec le numérique.
Le Gouvernement a donc renforcé sa politique d'État stratège, comme on l'a vu avec le groupe PSA, qui a été sauvé. À ce sujet, nous avons été très heureux d'apprendre que les retraites chapeau avaient été supprimées et remplacées par une prime de 400 euros accordée à l'ensemble des salariés du groupe. C'est un exemple qui devrait être dupliqué.
La mise en place d'une politique de filières, l'entrée en formation de 500 000 jeunes, la création d'une prime à l'embauche pour les PME : toutes ces mesures vont contribuer à faire de nouveau de la France un pays productif.
La lutte contre le chômage est fondamentale et doit tous nous mobiliser. (Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. Philippe Dallier. Il est temps !
M. Martial Bourquin. Le chômage fait le lit des extrêmes ! Au lieu de vous réjouir de la situation (Protestations sur les mêmes travées.), vous devriez être à nos côtés pour le combattre !
M. le président. Veuillez respecter votre temps de parole !
M. Martial Bourquin. Ma question est simple : quelles sont les grandes orientations du ministère du travail et de l'emploi pour lutter contre le chômage ? (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et
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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement publiée le 15/01/2016
Réponse apportée en séance publique le 14/01/2016
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement. Monsieur le sénateur, je vous prie d'excuser l'absence de Mme El Khomri, retenue par une réunion européenne.
Votre question va au fond des choses. Vous avez d'abord posé le problème de la compétitivité de notre industrie, avant d'en venir aux moyens mis en uvre par ce gouvernement pour rétablir la profitabilité de nos entreprises, ce qui leur permettra d'engager demain une politique d'investissement et de redressement de leur compétitivité, à la fois par les coûts et « hors coûts », en mobilisant la recherche et développement, ainsi que le capital humain.
C'est pourquoi l'un des dispositifs majeurs que le Président de la République a décidé de mettre en uvre en ce début d'année est le plan d'urgence, que j'ai évoqué tout à l'heure, pour la formation de ces personnes engluées dans le chômage de longue durée faute de formation, de qualification.
M. Didier Guillaume. Eh oui !
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. C'est à cette tâche considérable, qui prendra des années, que nous entendons nous atteler.
Jusqu'à présent, personne ne s'était jamais véritablement attaqué au problème de la formation des chômeurs de longue durée. (Protestations sur les travées du groupe Les Républicains.) Cela suppose l'engagement non seulement de l'État, mais aussi des collectivités territoriales.
À cet égard, mesdames, messieurs les sénateurs, je veux ici me féliciter que des présidents de région, de toutes sensibilités politiques, aient compris qu'il fallait se mobiliser et fassent des propositions concrètes,...
M. Didier Guillaume. Très bien !
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. ... à la différence d'une opposition nationale qui oublie ses responsabilités ! (Protestations sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. Il faut conclure !
M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État. Telle est l'action du Gouvernement. Vous pouvez compter sur notre mobilisation ! (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain.)
M. Manuel Valls, Premier ministre. Très bien !
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