Question de M. GRAND Jean-Pierre (Hérault - Les Républicains) publiée le 18/02/2016

M. Jean-Pierre Grand attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la pertinence du dispositif des enseignements de langue et culture d'origine (ELCO). Ce dispositif prend appui sur une directive européenne 77/486/CEE du Conseil, du 25 juillet 1977, visant à la scolarisation des enfants des travailleurs migrants. Il est mis en œuvre sur la base d'accords bilatéraux entre la France et plusieurs États de l'Union européenne, du Maghreb et du Moyen-Orient. Dispensé à partir du cours élémentaire par des enseignants étrangers recrutés, formés et rémunérés par leurs gouvernements respectifs, ce dispositif vient en complément de l'enseignement normal, notamment sur un créneau dévolu théoriquement aux temps d'activités périscolaires. Si le but était de favoriser le retour au pays des enfants d'immigrés, cet enseignement, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, détourne l'esprit de la loi dès lors qu'il s'adresse à des enfants de deuxième ou troisième génération qui n'ont pas pour objectif de retourner dans leur pays d'origine. Aujourd'hui, la République doit, au contraire, promouvoir et garantir leur intégration. Par ailleurs, ce dispositif n'offre pas les garanties suffisantes sur ses contenus pédagogiques et est bien souvent perçu comme un regroupement communautaire, source d'incidents entre les enfants. Aussi lui demande-t-il de bien vouloir lui indiquer si elle entend supprimer le dispositif ELCO et intégrer l'apprentissage des langues étrangères à l'enseignement ordinaires des langues vivantes.

- page 668

Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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