Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UDI-UC) publiée le 25/02/2016
M. Yves Détraigne appelle l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les disparités que connaissent les territoires quant à la suppression des classes bi-langues et européennes dans le cadre de la réforme des collèges pour la rentrée de 2016.
Ces classes bi-langues et européennes ont participé, depuis leur création en 2004, à la relance de l'enseignement des langues étrangères et, notamment, de l'allemand, y compris dans les zones rurales et d'éducation prioritaire.
Par ailleurs, ces classes participent aux bonnes relations entre les pays concernés et notre pays et contribuent à l'appropriation de l'identité européenne par nos enfants.
Aujourd'hui, malgré la communication du Gouvernement, l'inquiétude des Français est grande car il est manifeste que tous les collèges ne sont pas logés à la même enseigne. Les variations s'avèrent très importantes d'une académie à l'autre car le choix du maintien des classes bi-langues est « confié à l'appréciation intelligente des recteurs ». Les suppressions s'observent majoritairement dans les petits collèges de province et en milieu rural. L'académie de Caen passe ainsi d'une soixantaine de classes bi-langues à trois seulement. Même, l'académie de Paris, pourtant mieux lotie officiellement, essaie de limiter l'impact de la réforme.
Sur l'académie de Reims, plus de la moitié des classes bi-langues devraient disparaître, alors que l'académie de Paris va conserver la totalité de ses classes.
Avec une telle opacité et de telles différences de traitement, le Gouvernement nourrit les inégalités territoriales, tout en allant à l'encontre des objectifs nationaux d'intensification de l'apprentissage des langues étrangères.
Il lui demande quelles actions le Gouvernement entend entreprendre pour mettre fin aux grandes disparités liées à la l'éviction des classes bi-langues et, ainsi, ne pas pénaliser les élèves de tous les territoires qui souhaitent apprendre une langue étrangère et s'ouvrir à d'autres cultures.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale
La question est caduque
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