Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - Communiste républicain et citoyen) publiée le 25/02/2016
M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la question de la dangerosité de l'adjuvant aluminium contenu dans les vaccins. L'étude qu'elle avait commandée à l'été 2015 à l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a été publiée. Ces résultats confirment ceux des études précédentes en leur apportant des précisions éclairantes. Elle démontre de manière très nette la dangerosité de l'adjuvant aluminium sur la santé de certain malades prédisposés génétiquement. Les doses, même faibles, migrent dans l'organisme pour s'accumuler dans le cerveau, mais aussi dans la rate et les ganglions lymphatiques, organes du système immunitaire, provoquant des troubles neuro-comportementaux. Ce sont ces même troubles que l'on retrouve chez les malades de myofascites à macrophages (fatigue et douleurs chroniques, difficultés de concentrations ). Le lien entre l'exposition à cet adjuvant et le développement, chez certain patients prédisposés, de maladies auto-immunes est donc aujourd'hui établi. Enfin, cette étude à permis de rendre compte de la toxicité spécifique de l'aluminium. Même une faible dose serait donc susceptible de provoquer une maladie qui handicaperait la personne plusieurs années plus tard, avec des conséquences lourdes sur sa vie. C'est la « roulette russe » pour les patients qui ne connaissent pas à l'avance leur possible prédisposition. Dès 1987, la « food and drug administration » des États-Unis soulignait la dangerosité de ce neuro-toxique soulevant également un lien possible dans le développement de la maladie d'Alzheimer. En France, un rapport de 2003 de l'institut de veille sanitaire remettait également en cause l'aluminium vaccinal : « de nombreuses études montrent à présent que l'aluminium peut être toxique pour les plantes, les animaux et l'homme ». En 2012, pendant la campagne pour l'élection présidentielle, elle avait affirmé être consciente de ces inquiétudes, ajoutant que les « familles devaient avoir le choix de faire procéder aux vaccinations obligatoires par des vaccins sans sels d'aluminium, comme cela était le cas avant 2008 ». Aussi, au vu de ces derniers résultats et en vertu du principe de précaution, il lui demande les mesures envisagées pour faire interdire l'aluminium en tant qu'adjuvant dans les vaccins le plus rapidement possible.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 28/04/2016
De nombreux vaccins comportent dans leur composition des substances dénommées adjuvants dont l'ajout permet d'augmenter de façon spécifique la réponse immunitaire pour une même dose d'antigène vaccinal. Ce sont les sels d'aluminium qui sont apparus les meilleurs candidats pour leur pouvoir adjuvant et leur meilleure tolérance. Les vaccins adjuvantés par les sels d'aluminium sont utilisés avec un recul d'utilisation de plus de 40 ans dans l'ensemble du monde, constituant ainsi une large population de référence. Le groupe d'étude sur la vaccination de l'Assemblée nationale a recommandé dans son rapport du 13 mars 2012 un moratoire sur les adjuvants aluminiques, en application du principe de précaution. En juin 2012, l'Académie de médecine a rendu public un rapport sur les adjuvants vaccinaux soulignant l'absence de preuve de leur nocivité et s'opposant au principe d'un moratoire. L'Organisation mondiale de la santé a également confirmé cette position sur le sujet. Dans son avis du 11 juillet 2013, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) estime que les données scientifiques disponibles à ce jour ne remettent pas en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium au regard de leur balance bénéfices/risques. À la demande de la ministre chargée de la santé, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a reçu une dotation spécifique pour une étude sur le sujet des conséquences de l'aluminium dans les vaccins. Les résultats de cette étude, attendus pour l'été 2017, permettront d'améliorer les connaissances. Concernant la sécurité des vaccins, il convient de rappeler que tout vaccin, pour être commercialisé, doit faire l'objet d'une autorisation de mise sur le marché délivrée par les autorités compétentes européennes ou nationales que sont la Commission européenne, après avis de l'agence européenne d'évaluation des médicaments (EMA) ou de l'ANSM. Les demandes de mise sur le marché sont examinées par ces deux autorités qui évaluent le produit selon des critères scientifiques de qualité, de sécurité et d'efficacité, le vaccin devant présenter un rapport bénéfices/risques favorable. Après leur mise sur le marché, les vaccins, comme tout médicament, font l'objet d'un suivi de pharmacovigilance. Depuis 2005, les nouveaux vaccins bénéficient en outre d'une surveillance spécifique et active des événements indésirables post-vaccinaux, avec la mise en place de plans de gestion des risques. Les rapports bénéfices/risques des vaccins sont réévalués périodiquement et publiés sur le site internet de l'ANSM.
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