Question de Mme LOPEZ Vivette (Gard - Les Républicains) publiée le 31/03/2016

Mme Vivette Lopez attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'inquiétude des biologistes médicaux face aux nombreux départs à la retraite qui sont mal ou pas remplacés, alors que le travail est sans cesse croissant.
En effet, depuis la réforme de la biologie médicale, les responsabilités en matière de prévention, de surveillance et d'intervention en santé sont de plus en plus importantes alors que les biologistes ont déjà en charge toutes les phases pré-analytique, analytique et post-analytique des examens.
Leur responsabilité pénale est d'ailleurs souvent fortement engagée.
Par ailleurs, ces professionnels sont à la tête d'équipes pluridisciplinaires et doivent veiller à actualiser leurs compétences médicales dans un souci de rigueur de leur compte rendu.
Alors que l'âge moyen de la profession est supérieur à 55 ans et face à l'épuisement des professionnels, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les engagements et dispositions qu'entend prendre le Gouvernement afin de préserver une santé publique économe et de qualité.

- page 1220


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 04/08/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Des réponses ont été apportées concernant la situation des biologistes médicaux, dont la formation est accessible soit à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine soit par le concours d'internat de pharmacie. Le nombre total de postes offerts en biologie médicale est en forte augmentation depuis 2013. Ainsi, 294 postes ont été ouverts en 2015 contre 239 deux ans auparavant, soit une augmentation de 23 % en deux ans. Toutefois, compte tenu de la durée de l'internat de biologie médicale, qui dure quatre ans, les effets de cette hausse sont nécessairement décalés. L'atlas démographique 2016, publié par l'ordre des pharmaciens, confirme qu'en biologie, la part des pharmaciens dans le secteur privé domine largement, elle s'est stabilisée autour de 60 % dans les dernières années. On constate une forte concentration (financière, économique, métier…) des laboratoires de biologie médicale dans de nombreuses régions : le nombre de structures juridiques a été divisé par 2 en 5 ans. Ainsi la couverture nationale d'accès aux soins en biologie nationale reste préservée. Dans les établissements de santé, les projections du centre national de gestion confirme une augmentation du nombre de biologistes médicaux à partir de 2016 qui va se poursuivre jusqu'en 2030.

- page 3419

Page mise à jour le