Question de M. CORNU Gérard (Eure-et-Loir - Les Républicains) publiée le 22/12/2016
M. Gérard Cornu attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'expérimentation de la vente de médicaments à l'unité, lancée à son initiative à l'automne 2014 et qui avait pour objectif de réduire le gaspillage, de faire faire des économies à l'assurance maladie, et incidemment de limiter les risques de l'auto-médication.
En septembre 2014, une centaine de pharmacies s'étaient portées volontaires pour tester la vente de médicaments à l'unité pour quatorze antibiotiques et leurs génériques.
L'expérimentation aura duré un an pour s'achever en octobre 2015 sur un bilan mitigé. Les pharmaciens relevaient en effet que les conditionnements n'étaient pas adaptés, ce qui les obligeait à passer du temps à cette opération, ainsi qu'à recueillir le consentement du patient, toutes complexités ayant fini par décourager les pharmaciens pourtant volontaires, et rémunérés pour ce faire.
La loi n° 2013-1203 du 23 décembre 2013 de financement de la sécurité sociale pour 2014 prévoyait que l'expérimentation durerait trois ans.
Un bilan d'étape devait être effectué par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui devait permettre d'évaluer l'impact sur l'activité des pharmacies, la modification des volumes d'antibiotiques dispensés, les économies générées (en tenant compte des surcoûts liés à la rémunération des pharmaciens), la diminution du volume d'antibiotiques consommés et de la quantité d'antibiotiques stockée dans les foyers ainsi que les changements de comportement vis-à-vis de la consommation d'antibiotiques.
Il souhaiterait avoir des éléments de bilan de cette expérimentation. Il serait dommage qu'elle n'ait pas été jugée concluante du « simple » fait de problèmes de conditionnement des médicaments auxquels des solutions peuvent être trouvées.
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question est caduque
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