Question de M. DUPLOMB Laurent (Haute-Loire - Les Républicains) publiée le 07/12/2017
M. Laurent Duplomb attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de l'intérieur sur la situation des associations en milieu rural. La viabilité de nombres d'entre elles est menacée depuis la mise en place de mesures qui leur sont fortement préjudiciables, notamment pour leur équilibre budgétaire. On compte parmi ces points la suppression de la compétence générale des départements et la suppression brutale des emplois aidés. Également, pour des associations telles les sociétés protectrices des animaux, leur fonctionnement est fragilisé par les nouvelles dispositions de la vente d'animaux de compagnies. Aussi, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement envisage d'adopter afin de soutenir ces associations pour lesquelles la perte d'un emploi et des diminutions de recettes mettent en péril l'activité et la survie.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale
Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 03/05/2018
Les financeurs en matière de subvention ont toujours été l'Etat et les communes. Ces dernières ont conservé une compétence générale qui leur permet de soutenir tous les champs d'activité des associations. 280 000 contrats aidés avaient été programmés en 2017 pour l'année en loi de finances initiale (LFI) mais les deux tiers de cette enveloppe annuelle ont été consommés dès le premier semestre. Afin de répondre à cette situation, le Gouvernement a porté cette enveloppe à 310 000 - 320 000 contrats aidés sur l'année, pour les contrats dans le secteur non marchand, ciblés sur l'urgence sanitaire et sociale. Cette décision a pu être difficile pour certaines associations mais le Gouvernement considère qu'une politique de l'emploi efficace doit s'appuyer sur le renforcement des politiques de formation et d'accompagnement ciblé, qui permettent des taux de retour à l'emploi durable bien plus significatifs pour les bénéficiaires. Afin d'aller vers une telle politique, la ministre du travail a confié une mission à M. Jean-Marc Borello, visant à mobiliser les acteurs de l'insertion autour de solutions innovantes, au service du parcours de chacun et en particulier de ceux qui sont aujourd'hui les plus exclus de l'accès au marché du travail. Certaines des propositions issues de cette mission ont été reprises par le Gouvernement (circulaire de la DGEFP n° 2018-11 du 11 janvier 2018). En parallèle, le Premier ministre a annoncé le 9 novembre dernier les premiers axes d'une nouvelle ambition au service de la vie associative. Parmi les mesures annoncées : La loi de finances pour 2018 a affecté 25 millions d'euros supplémentaires au fonds pour le développement de la vie associative (FDVA). De la sorte, les petites associations de tous les territoires bénéficiant autrefois de la réserve parlementaire, continueront de pouvoir recevoir des subventions au titre du FDVA pour leur fonctionnement et leurs nouveaux projets ; Des dispositifs pérennes de soutien financier ont été maintenus ou décidés, comme le crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires maintenu en 2018 et la réduction de cotisation patronales à compter de 2019 pouvant aller jusqu'à un « zéro reste à charges patronales » pour les salariés au SMIC ; Le compte d'engagement citoyen sera mis en place en 2018 pour permettre aux bénévoles, réservistes et services civiques les plus investis, de voir reconnaître leur engagement au service de la collectivité par de nouveaux droits, des heures de formation pour leur parcours professionnel ou bénévole ; De nouveaux services numériques seront créés pour simplifier la tâche des responsables associatifs par la mise en place du « Compte associations », fondé sur le principe du « Dites-le nous une fois », ainsi que par le développement de plateformes numériques développées par le Secrétaire d'État chargé du numérique ; - Enfin, un « accélérateur de l'innovation sociale », qui bénéficiera notamment aux associations, a été lancé le 18 janvier dernier. Il ne s'agit là que de premières mesures. Le Premier ministre a souhaité co-construire avec les associations une nouvelle stratégie pour le quinquennat en faveur de la vie associative en harmonie avec le plan pour l'économie sociale et solidaire préparé par le ministre d'État, ministre de la transition écologie et solidaire. La concertation est en cours. Cette stratégie sera adoptée au premier semestre 2018. Enfin, depuis le 1er janvier 2016, la loi définit deux activités liées aux animaux, le refuge et l'élevage de chiens et de chats. La gestion d'une fourrière ou d'un refuge, l'élevage, l'exercice à titre commercial des activités de vente, de transit ou de garde, d'éducation, de dressage et de présentation au public de chiens et de chats font l'objet d'une déclaration au préfet et sont subordonnés à la mise en place et à l'utilisation d'installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale pour ces animaux. Elles ne peuvent s'exercer que si au moins une personne, en contact direct avec les animaux, possède un certificat de capacité, une certification professionnelle ou une attestation de connaissance, attestant de ses connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques, comportementaux et à l'entretien des animaux de compagnie. Ces règles ont été renforcées pour garantir la santé, le bien-être des chiens et chats et assurer une traçabilité dans la filière. Par ailleurs, seuls les éleveurs et les établissements de vente (animaleries, etc.) sont autorisés à vendre des chats et des chiens. En conséquence, ils sont astreints à diverses obligations professionnelles.
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