Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UC) publiée le 22/02/2018
M. Jean-François Longeot attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la demande de remboursement du traitement au radium 223 des malades du cancer métastasé de la prostate. De nombreux malades et praticiens ont sollicité les autorités sanitaires pour demander la prise en charge de ce nouveau traitement onéreux. Ce traitement est efficace pour lutter contre les douleurs générées par les métastases et pour offrir un allongement non négligeable de l'espérance de vie. Ce traitement est d'ores et déjà remboursé dans vingt-trois des vingt-huit pays de l'Union européenne mais ne l'est toujours pas en France même s'il dispose d'une autorisation de mise sur le marché européen depuis 2013. Effectivement, la haute autorité de santé n'a pas estimé que les améliorations dues a ce traitement soient assez significatives. Les patients estiment, quant à eux, que ce traitement au radium 223 doit être accessible à toute personne éligible. Chaque année 50 000 nouveaux malades sont détectés et 9 000 personnes décèdent d'un cancer de la prostate. Aussi, il lui demande de bien vouloir prendre en considération la demande de plusieurs milliers de malades et d'accepter le remboursement à 100 % de ce traitement.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/09/2018
La spécialité à laquelle il est fait référence : xofigo® (dichlorure de radium) est prise en charge par l'assurance maladie depuis 2014. Les établissements de santé peuvent donc se procurer et utiliser ce produit qui est financé sur les tarifs des prestations d'hospitalisation. En revanche, ce produit n'est pas remboursé comme les produits inscrits sur la liste des spécialités facturables en sus des prestations d'hospitalisation (« liste en sus ») réservée aux médicaments innovants et onéreux. En effet, la Haute autorité de santé, chargée de l'évaluation des médicaments, a considéré dans ses avis du 2 avril 2014 et du 22 juin 2016, que ce produit n'apporte qu'une amélioration du service médical rendu mineure et que les médicaments avec lesquels ce produit peut être comparé ne sont pas inscrits sur la liste en sus. Depuis cette date, il n'y a pas d'élément nouveau pouvant justifier une modification de la décision de non inscription sur la liste en sus. Il existe néanmoins des alternatives thérapeutiques à la spécialité xofigo® comme notamment la spécialité xtandi®.
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