Question de M. FICHET Jean-Luc (Finistère - SOCR) publiée le 01/03/2018
M. Jean-Luc Fichet interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge du radium 223 dans le cadre du traitement contre le cancer de la prostate.
Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez l'homme en France avec 50 000 nouveaux cas par an. On compte chaque année 9 000 décès des suites de ce cancer.
Il existe depuis 2013 sur le marché européen un traitement, le radium 223, qui a démontré son efficacité dans le cas des cancers de la prostate avec métastases osseuses, en réduisant les douleurs générées par ce cancer et en offrant en outre un allongement non négligeable de l'espérance de vie.
Ce traitement est remboursé dans 23 des 28 pays de l'Union européenne mais pas en France, la haute autorité de santé ayant estimé que ses bénéfices étaient insuffisants.
Les malades qui souhaitent y avoir accès n'ont alors d'autre choix que de se faire soigner à l'étranger ou de payer eux-mêmes le prix du traitement, qui peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Il souhaite donc connaître les mesures que le Gouvernement envisage de prendre en matière de prise en charge du radium 223 dans le traitement du cancer de la prostate.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/09/2018
La spécialité à laquelle il est fait référence : xofigo® (dichlorure de radium) est prise en charge par l'assurance maladie depuis 2014. Les établissements de santé peuvent donc se procurer et utiliser ce produit qui est financé sur les tarifs des prestations d'hospitalisation. En revanche, ce produit n'est pas remboursé comme les produits inscrits sur la liste des spécialités facturables en sus des prestations d'hospitalisation (« liste en sus ») réservée aux médicaments innovants et onéreux. En effet, la Haute autorité de santé, chargée de l'évaluation des médicaments, a considéré dans ses avis du 2 avril 2014 et du 22 juin 2016, que ce produit n'apporte qu'une amélioration du service médical rendu mineure et que les médicaments avec lesquels ce produit peut être comparé ne sont pas inscrits sur la liste en sus. Depuis cette date, il n'y a pas d'élément nouveau pouvant justifier une modification de la décision de non inscription sur la liste en sus. Il existe néanmoins des alternatives thérapeutiques à la spécialité xofigo® comme notamment la spécialité xtandi®.
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