Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UC) publiée le 19/04/2018
M. Jean-François Longeot attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur les conséquences de la réduction des moyens accordés au agences de l'eau. En effet, chaque année les gouvernements successifs prélèvent 200 millions complémentaires aux agences, ce qui ne leur permet plus d'accompagner financièrement les collectivités pour leurs travaux d'eau et d'assainissement réalisés pour le compte de leurs administrés et la préservation de l'environnement et des milieux naturels. En compensation de ces pertes financières, les collectivités sont autorisées à augmenter les taxes aux redevances. Une telle situation ne peut pas perdurer. Aussi, il lui demande s'il envisage de reconsidérer la situation des agences de l'eau.
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Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée le 28/06/2018
Les agences de l'eau constituent un outil précieux au service des politiques de l'eau, mais également de la biodiversité et de l'adaptation au changement climatique, dont la gouvernance par bassin a du sens et doit être préservée. C'est pourquoi la préparation des 11èmes programmes d'intervention des agences de l'eau constitue une véritable opportunité pour fixer à ces établissements publics des objectifs ambitieux et partagés dans les territoires sur la période 2019-2024. S'agissant du cadrage financier des 11èmes programmes, les recettes pour l'ensemble des six agences de l'eau sont prévues à hauteur de 12,6 milliards d'euros sur six ans. C'est une somme intermédiaire par rapport aux deux programmes précédents : 13,6 milliards d'euros pour le 10ème programme et 11,4 milliards d'euros pour le 9ème programme. S'agissant des priorités d'intervention, celles-ci poursuivent l'objectif de reconquête du bon état des eaux, fondement des textes communautaires relatives à la politique de l'eau. Par conséquent, resteront prioritaires les mesures contribuant à l'adaptation au changement climatique, à la lutte contre l'érosion de la biodiversité, à la prévention des impacts de l'environnement sur la santé, et à rendre la politique de l'eau et de l'assainissement plus solidaire envers les territoires. À l'inverse, des réductions seront opérées sur les aides aux mesures les moins efficaces, qui traitent les conséquences et non les causes des atteintes à la ressource en eau, qui n'incitent pas à un changement durable de pratiques ou qui répondent à des obligations réglementaires. Les instances de bassin sont également invitées à mettre en uvre la simplification des dispositifs d'aides, afin d'alléger la charge administrative. Au-delà de ce cadrage des objectifs et des moyens des 11èmes programmes d'intervention des agences de l'eau, le Gouvernement fait de la gestion de l'eau une priorité de son action en 2018, aux côtés des parlementaires. Les deux séquences des Assises de l'eau offrent l'occasion de réfléchir plus globalement aux besoins en investissements dans le domaine de l'eau (petit et grand cycles de l'eau), en lien avec les collectivités locales. Associées aux résultats de plusieurs travaux (mission d'information parlementaire sur la gestion de l'eau, mission interministérielle sur les opérateurs de l'eau et de la biodiversité, conclusions des états généraux de l'alimentation ), les conclusions de ces assises de l'eau pourront être l'occasion de reconsidérer de manière plus approfondie l'organisation, la répartition et la performance des interventions des agences de l'eau pour répondre aux priorités des pouvoirs publics.
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