Question de M. BABARY Serge (Indre-et-Loire - Les Républicains) publiée le 03/05/2018
M. Serge Babary attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la mise en œuvre du plan vélo annoncé.
Le 13 décembre 2017, elle a conclu les assises de la mobilité en annonçant le lancement d'un plan vélo dans le cadre de la stratégie globale de mobilité que le Gouvernement devait présenter en février 2018.
Le rapport d'étape remis par le conseil d'orientation des infrastructures au début du mois de février constate que moins de 2 % des trajets domicile-travail se font à vélo, alors que « le développement des mobilités « actives » (marche, vélo, vélo à assistance électrique
) est à la fois une des clés de la politique de santé publique et, pas seulement dans les territoires urbains, une façon de se déplacer plus économe, moins agressive et énergivore dans l'espace public ».
Si les collectivités locales ont aujourd'hui pris la responsabilité de développer localement ce mode de transport par la mise à disposition de vélos en location, la création de pistes cyclables ou encore la mise en place d'indemnités kilométriques vélo pour leurs agents, elles ne peuvent à elles seules porter cet enjeu national.
Aussi il lui demande si, et sous quel délai, le Gouvernement entend mettre en place le plan vélo tant attendu.
- page 2146
Réponse du Ministère auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports publiée le 28/03/2019
Les assises nationales de la mobilité ont permis de faire émerger l'aspiration forte des Français pour le vélo et ont confirmé la nécessité de doter la France d'une réelle politique en faveur de ce mode de déplacement. Moins d'un an après la clôture des assises, le Gouvernement a lancé un plan « vélo et mobilités actives » le 14 septembre dernier à Angers. Ce plan vélo ambitieux et financé sera notamment décliné dans la future loi d'orientation des mobilités. Cette mobilisation sans précédent témoigne de la volonté du Gouvernement de positionner le vélo comme mode de déplacement essentiel. Parmi les 25 mesures du plan, dont l'objectif est de tripler la part du vélo dans les déplacements quotidiens des Français d'ici 2024, il est notamment mis en place un fonds national « mobilités actives », d'un montant de 350 M visant à soutenir, accélérer et amplifier les projets cyclables structurants dans les collectivités. Le premier appel à projets a été lancé le 13 décembre 2018. Il sera également mis en place un cadre incitatif adapté. Tous les employeurs privés et publics pourront ainsi contribuer aux frais de déplacement domicile-travail à vélo de leurs salariés sur une base forfaitaire jusqu'à 400 /an en franchise d'impôt et de cotisations sociales. Cette contribution, appelée « Forfait mobilité durable », remplacera l'indemnité kilométrique vélo afin de permettre une appropriation simplifiée par les employeurs. L'État généralisera la mise en place du forfait mobilité durable pour ses agents d'ici 2020, à hauteur de 200 /an et encourage l'ensemble des employeurs à s'inscrire dans cette dynamique. Avec ce plan et la loi d'orientation des mobilités, toute sa place est donnée au vélo dans la politique de mobilité du Gouvernement. Ce plan est un point de départ d'une dynamique collective pour la pratique du vélo dans tous les territoires et permettra d'aider effectivement des collectivités à poursuivre leurs politiques volontaristes en la matière.
- page 1704
Page mise à jour le