Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 07/06/2018
M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la culture sur les correcteurs de langue française.
Quelques centaines de personnes exercent ce métier méconnu du grand public, qu'on croit à tort devenu inutile depuis l'avènement des correcteurs automatiques d'orthographe dans tous les logiciels. Or un correcteur ne se contente pas de rectifier l'orthographe et la syntaxe, il est en mesure de relever une répétition, une contradiction ou une incohérence, d'améliorer le style et d'enrichir un texte. Pourtant les services de correction ont quasiment disparu dans la presse, tandis que les étapes de correction dans l'édition ont évolué de trois passages à deux, voire un seul. On peut d'ailleurs déplorer de plus en plus de fautes non seulement dans les textes en ligne ou les bandeaux des émissions de télévision, mais également dans les journaux comme les livres.
En conséquence, il lui demande comment préserver ce métier à part, indispensable à la qualité du français écrit.
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Transmise au Ministère de la culture
Réponse du Ministère de la culture publiée le 20/12/2018
Le Gouvernement suit avec attention l'évolution des négociations en cours relatives au statut des correcteurs de l'édition, conduites par les partenaires sociaux sous l'égide du ministère du travail. À ce stade, des accords entre les syndicats des correcteurs et le syndicat national de l'édition (SNE) ont été trouvés sur des éléments permettant d'harmoniser les droits des travailleurs à domicile (TAD) avec ceux des autres salariés sur site : formation rémunérée ; maintien du salaire en cas de maladie ; lissage de la rémunération d'un commun accord à partir de 500 heures par an afin que les correcteurs puissent avoir un revenu mensuel régulier ; compensation des pertes de revenus découlant d'un volume de travaux inférieur au volume annuel d'heures prévu dans la clause d'évaluation du niveau d'activité prévisible. Le point encore en discussion concerne les indemnités de licenciement. Une commission mixte paritaire est prévue au ministère du travail le 11 janvier 2019. L'objectif des partenaires sociaux est de signer un accord sur une réécriture de l'annexe IV de la convention collective de l'édition, permettant de sécuriser davantage la situation des correcteurs TAD et de leur apporter de nouveaux droits.
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