Question de Mme MALET Viviane (La Réunion - Les Républicains) publiée le 05/07/2018

Mme Viviane Malet appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge de la maladie cœliaque qui est une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten et qui provoque une destruction des villosités de l'intestin grêle.

Le seul traitement consiste à suivre un régime sans gluten strict et à vie. Il n'existe aujourd'hui, aucun traitement médicamenteux.
Il y aurait 500 000 personnes souffrant de cette maladie en France mais seuls 10 à 20 % des cas seraient aujourd'hui diagnostiqués.
Cette absence de diagnostic pose problème car elle provoque d'autres pathologies qui pourraient être évitées. Aussi, elle souhaiterait connaître ses intentions en l'espèce afin de définir une stratégie de santé publique sur cette maladie.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 24/01/2019

La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une maladie inflammatoire chronique de l'intestin grêle, d'origine auto-immune, qui entraîne une malabsorption de divers nutriments, vitamines et sels minéraux. Elle est provoquée par un antigène alimentaire contenu dans la fraction protéique (gluten) de certaines céréales (blé, seigle, orge). En l'absence de traitement médicamenteux curatif, le traitement repose sur le retrait complet et permanent du gluten de l'alimentation. La maladie cœliaque peut toucher les enfants comme les adultes. Chez ces derniers, les manifestations sont de caractère et d'intensité variables tout comme l'âge de survenue, ce qui conduit à un sous-diagnostic et à des prises en charge longtemps inadaptées. Le suivi comprend la recherche de comorbidités et de complications. La prévalence de la maladie cœliaque en population générale n'est pas connue : le chiffre de 1 % de la population est régulièrement cité pour la France. Un caractère familial est décrit dans environ 10 % des cas. La maladie cœliaque doit être distinguée de l'allergie au gluten, qui est une allergie alimentaire, et de la sensibilité non cœliaque au gluten, qui reste une entité nosologique controversée. Comme annoncé, la ministre des solidarités et de la santé a effectivement demandé à la Haute autorité de santé de rédiger des recommandations de bonne pratique sur le diagnostic, le traitement et le suivi de la maladie cœliaque chez les enfants et les adultes, en complétant et en actualisant si besoin les travaux qu'elle a déjà menés sur le diagnostic biologique. Ces recommandations doivent permettre de mieux identifier les personnes malades et de définir leur parcours de soins optimal. Elles sont un préalable nécessaire à la construction d'une stratégie de santé publique.

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