Question de Mme DOINEAU Élisabeth (Mayenne - UC) publiée le 19/07/2018

Mme Élisabeth Doineau attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) de la maladie de Lyme et des autres maladies vectorielles à tiques.
Le 20 juin 2018, la Haute autorité de santé (HAS) a présenté le PNDS de la maladie de Lyme élaboré durant 18 mois avec les sociétés savantes et les différentes associations représentatives. Il définit les nouvelles conditions de prise en charge des malades (55 000 nouveaux cas par an).
Ce protocole était attendu, tout d'abord, par les personnes atteintes de la maladie de Lyme. Il devait dépasser les querelles non réglées par la conférence de consensus de 2006. Mais l'objectif ne semble pas rempli. Ce nouveau PNDS ne fait pas non plus l'unanimité.
Validé dès le début du mois d'avril 2018, il a fallu attendre la fin du mois de juin pour une présentation au grand public des recommandations et des bonnes pratiques par la HAS. La Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) refuse d'approuver ces recommandations, sur lesquelles elle a pourtant travaillé, et demande la poursuite des travaux.
Beaucoup d'incompréhension persiste donc, aussi bien du côté des associations de malades que de l'opinion publique en général.
Elle lui demande des clarifications sur la procédure amenant à la validation de ce PNDS mais également un engagement du Gouvernement à mettre fin aux errances thérapeutiques liées à la maladie de Lyme et aux autres maladies vectorielles à tiques.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 01/11/2018

Le déploiement du plan de lutte contre la maladie de Lyme et autres pathogènes transmissibles par les tiques, lancé en 2017, se poursuit. La Haute autorité de santé a rendu le 20 juin 2018 des recommandations de bonne pratique, non encore endossées par les sociétés savantes concernées. Un travail d'harmonisation est maintenant en cours, à la demande de la direction générale de la santé (DGS), avant une mise à disposition des professionnels de santé. En application du plan, la DGS travaille, en lien avec les agences régionales de santé, à la mise en place de centres spécialisés pour la prise en charge des patients. Ces centres apporteront un appui aux médecins traitants pour le diagnostic, avec notamment un accueil en modalité « hôpital de semaine » permettant au patient de bénéficier, sur un temps court, de consultations auprès de plusieurs spécialistes selon son état de santé (neurologue, dermatologue, cardiologue…). La prise en charge pluridisciplinaire doit permettre de prévenir les errances thérapeutiques, de poser un diagnostic précis et d'éviter un certain nombre de traitements inefficaces.

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