Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 19/09/2019

M. Fabien Gay attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur la grève des salariés de la régie autonome des transports parisiens (RATP) du vendredi 13 septembre 2019 et les pratiques de l'entreprise pour amoindrir ce mouvement de grève.
Cette grève, qui sera très suivie au sein de l'entreprise, a certes des conséquences pour les usagers des transports du quotidien. Cependant, les motifs en sont légitimes du fait de l'inquiétude suscitée par la réforme à venir du système des retraites. En effet, ce secteur comporte des spécificités, comme le travail de nuit ou encore le travail dans des tunnels pollués.
Pour autant, les préconisations de la RATP à destination des usagers pour ce jour de grève interpellent. En effet, la RATP a, sur les réseaux sociaux, fait la promotion d'entreprises privées de véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC), telles qu'Uber ou Kapten. Or, les chauffeurs VTC sont précarisés par ces plateformes numériques qui par ailleurs, ne paient que très peu d'impôts en France.
La RATP, entreprise publique, remplissant donc une mission de service public, fait la promotion d'entreprises privées, alors que ses salariés exercent leur droit de grève.
Il souhaite donc savoir si l'on considère qu'il est normal qu'une entreprise publique agisse de la sorte, dans l'optique manifeste de casser un mouvement de grève.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 12/11/2020

La grève des agents de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) du vendredi 13 septembre 2019 a connu une très forte participation. La mobilisation des salariés de la RATP a engendré d'importantes perturbations sur l'ensemble de son réseau de transport. Pour le réseau métro et RER, seules les lignes automatiques de métro 1 et 14 fonctionnaient normalement. La RATP avait alors préconisé aux voyageurs qui le pouvaient de limiter au maximum leurs déplacements en transports en commun. Pour les autres, et dans le cadre de sa mission de service public, la RATP avait mis en place un dispositif partenarial inédit jusque-là, afin de proposer des solutions alternatives de mobilité. Le seul objet de ces partenariats était de réduire les désagréments pour les usagers de la RATP qui ne pouvaient pas reporter leurs trajets, alors que le service de transport ne fonctionnait pas ou peu du fait de ces grèves. Ces partenariats ne remettent aucunement en cause le droit de grève des agents de la RATP, mais soulignent la volonté de l'entreprise de répondre au maximum aux missions de service public dont elle a la charge.

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