Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 07/11/2019
M. Patrick Chaize appelle l'attention de Mme la ministre des sports sur le programme des jeux olympiques (JO) qui se tiendront à Paris en 2024.
Le comité d'organisation des jeux olympiques et paralympiques 2024 (COJO) a choisi les quatre sports additionnels suivants au programme olympique : le break dance, le skateboard, l'escalade et le surf. Force est de constater que le karaté ne fait pas partie des sports additionnels retenus.
Cette discipline permet l'épanouissement physique et psychique de celles et ceux qui la pratiquent. Le karaté véhicule notamment des valeurs fondamentales et fortes parmi lesquelles le courage, la bienveillance, le respect, la sincérité, la fidélité (
), dans une société en perte de confiance qui a besoin de repères ; des repères qui sont autant d'atouts qui méritent d'être préservés et mis en valeur.
Forte de plus de 250 000 licenciés, de 5 000 clubs et d'un certain nombre de médailles, que ce soit en compétition mondiale ou européenne, cette discipline subit une décision particulièrement décevante qui laisse interrogatif, avec l'annonce de son exclusion de la catégorie des sports additionnels des JO 2024. Cette décision est d'autant plus étonnante qu'aucune information sur les critères de choix des sports additionnels n'a été communiquée et que le karaté sera une discipline olympique aux JO de Tokyo en 2020.
La reconnaissance du karaté comme discipline populaire clairement identifiée, qui de surcroît offre de belles perspectives de médailles, paraît évidente et indispensable.
Aussi, la validation des sports additionnels par le comité international olympique (CIO) devant avoir lieu en décembre 2020, il lui demande si elle entend faire figurer le karaté au programme des jeux olympiques de Paris en 2024.
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Réponse du Ministère des sports publiée le 28/11/2019
Le Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (COJO) a choisi les quatre sports additionnels suivants au programme olympique : le break dance, le skateboard, l'escalade et le surf. Cette décision a été annoncée le 21 février 2019 par le COJO, en conformité avec les principes qu'il avait fixés : choix de sports innovants, à dominante urbaine et ayant un fort impact sur la jeunesse. Elle a été approuvée par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) le 27 mars, puis par la session du CIO le 25 juin, à l'unanimité. En décembre 2020, elle sera soumise à la validation du CIO qui aura encore la faculté de retirer un ou plusieurs des quatre sports additionnels choisis par le COJO. Mais dès à présent, il n'est plus possible d'ajouter de nouveaux sports à cette liste. Le COJO avait reçu début mars la Fédération internationale de karaté, peu après l'annonce de ces nouveaux sports, afin de répondre à ses interrogations. Aucune négociation n'avait été engagée par la suite entre ces deux instances. En tout état de cause, le ministère des sports rappelle son soutien appuyé à la fédération française de karaté. Il a ainsi été décidé de lui accorder en 2019 une subvention de plus d'un million d'euros, notamment pour le développement du sport de haut niveau dans la perspective des JO de 2020 où le karaté figurera au programme des Jeux olympiques de Tokyo, conformément à la décision du COJO japonais. Ce montant représente une augmentation de l'ordre de 20 % par rapport à l'effort financier du ministère des sports en 2018 et marque son attachement à ce sport, porteur de valeurs fortes et qui compte plus de 250 000 licenciés. Indépendamment du choix du COJO quant aux sports additionnels qui figureront au programme de Paris 2024, la pratique du karaté en France continuera de faire l'objet d'une grande attention de la part du ministère des sports.
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