Question de M. RAISON Michel (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 27/02/2020
M. Michel Raison interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'aggravation de la situation de l'environnement au Tibet.
Encerclé par de hautes montagnes et situé en moyenne à 4 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, le plateau tibétain, unique au monde, constitue la région de haute altitude la plus étendue de la planète. Cette région exerce une influence sur la circulation atmosphérique des courants aériens au-dessus de l'Asie et peut contribuer à la déstabilisation du climat.
L'exploitation systématique des ressources naturelles et le développement de la région par la Chine contribue à mettre en péril cet écosystème - tant la faune, avec des espèces protégées telles l'antilope tibétaine et la panthère des neige, que la flore - jusque-là préservée.
En conséquence, il lui demande si le Gouvernement a l'intention de soulever ces questions relative à la préservation du plateau tibétain dans le cadre de sa coopération et de ses discussions avec la Chine.
Il lui demande en outre s'il prévoit de sensibiliser sur ses problématiques ses partenaires à l'occasion de la conférence des Nations unies sur la biodiversité à Kunming en octobre 2020 (COP15) et lors de la conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow en novembre 2020.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 02/07/2020
La France suit avec attention la situation au Tibet, s'agissant de la préservatoin de l'identité culturelle, du patrimoine tibétain et des prisonniers politiques, mais également de la dégradation environnementale. Elle appelle à la reprise du dialogue entre les envoyés du Dalaï Lama et les autorités chinoises afin de trouver une solution durable, respectueuse de la culture, de la langue mais aussi de l'environnement tibétain. Dans son plan national pour la biodiversité publié en juillet 2018, la France s'est engagée à porter la biodiversité en haut de l'agenda international. À cette fin, elle accueillera en janvier 2021 à Marseille, le congrès mondial de la nature et travaille par ailleurs à l'adoption d'un cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 ambitieux lors de la COP15 de la Convention sur la diversité biologique, qui se tiendra en 2021 à Kunming. Les présidents français et chinois ont pris des engagements forts en ce sens comme en témoignent l'appel de Pékin sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique publié le 6 novembre ou encore leur échange téléphonique à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement le 5 juin. La partie française continuera d'engager les autorités chinoises sur ces questions, y compris en ce qui concerne la situation du Tibet.
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