Question de Mme PEROL-DUMONT Marie-Françoise (Haute-Vienne - SOCR) publiée le 23/04/2020
Mme Marie-Françoise Perol-Dumont alerte Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la situation de grande précarité que connaissent de nombreux étudiants dans le contexte sanitaire exceptionnel que traverse notre pays.
Le respect des mesures de confinement a entraîné pour nombre d'entre eux une aggravation d'une situation financière déjà très fragile. Dans un contexte où un étudiant sur deux travaille pour financer ses études, et où un sur cinq vit déjà sous le seuil de pauvreté, l'arrêt des cours mais aussi la fermeture de la plupart des entreprises et des commerces ont entraîné une perte de revenus et un isolement dont ils pâtissent plus que les autres. Les services des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) signalent q'un tiers des demandes de dotations reçues ces dernières semaines concernent des étudiants frappés par des pertes d'emploi.
En outre, la fermeture des restaurants universitaires a pu placer les plus fragiles en situation de grande détresse, les empêchant de bénéficier de repas quotidiens complets.
Enfin, à l'échelle nationale, 40 % des étudiants résidant dans des logements des CROUS étant restés sur place, ils ne pourront bénéficier de la suspension des loyers annoncée par le Gouvernement à partir du 1er avril.
Le ministère de l'enseignement supérieur a certes alloué une somme de dix millions d'euros le 31 mars 2020 pour soutenir les CROUS dans les aides ponctuelles qu'ils versent aux étudiants. Mais au regard de la multiplicité des enjeux, ce fonds reste insuffisant : outre la continuité pédagogique, il est impératif d'assurer une continuité alimentaire et financière pour ces étudiants qui vivent le plus souvent isolés et à grande distance de leurs familles.
Pour l'heure, seules certaines universités mettent en place des mécanismes d'aide financière et d'assistance médicale et alimentaire, alors qu'un tel dispositif devrait être déployé à l'échelle nationale et sans exception pour faire face à une situation appelée à durer et qui pourrait notamment impacter les « jobs d'été », essentiels pour de nombreux étudiants.
Elle lui demande donc quelles mesures elle entend mettre en œuvre rapidement pour que les mesures liées au confinement puissent les impacter le moins possible.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation
La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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