Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 02/07/2020

M. Patrick Chaize appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés de recrutement et de gestion des médecins en milieu hospitalier.
Cette situation s'est en effet aggravée ces dernières années. Outre l'insuffisance du nombre des médecins qui risque de durer, les choix statutaires bouleversent le fragile équilibre de la profession : travail à temps partiel pour les femmes, disparité de rémunération importante et notamment recours à l'intérim.
Il en est ainsi dans la plupart des hôpitaux dits de proximité et les centres hospitaliers publics recourent aussi à l'intérim pour pallier l'insuffisance des effectifs. Les centres hospitaliers universitaires (CHU) semblent quant à eux relativement préservés suivant la reconnaissance professionnelle observée et les perspectives d'évolution en interne bien affichées.
Dans ce contexte, l'intérim médical s'est développé de manière importante. En effet, les entreprises spécialisées dans la mise à disposition d'intérimaires ont désormais une branche « santé » bien structurée dont on peut néanmoins regretter parfois, l'absence de suivi et d'évaluation de l'action du professionnel, les conditions suspensives du contrat qui peuvent être exorbitantes, les pénalités, etc. Force est de constater aussi qu'en leur qualité d'intérimaires, les professionnels de la santé sous ce statut ne peuvent pas toujours avoir un engagement fort dans le cadre d'un travail d'équipe, d'où une qualité des prises en charge et un suivi qui ne sont pas toujours adaptés. Et surtout, le recours à l'intérim représente pour les établissements hospitaliers un coût non négligeable qui grève considérablement leur budget. Les investissements en personnels et matériels s'en trouvent impactés, et l'insuffisance de ces derniers contribue à la dégradation générale des soins que la crise sanitaire a malheureusement confirmée, malgré toute la bonne volonté et le travail remarquable de l'ensemble des professionnels en service.
C'est pourquoi, dans un objectif de santé publique et d'attractivité des métiers en établissements hospitaliers, toutes spécialités confondues, il lui demande s'il entend repenser l'intérim médical dans son ensemble via des dispositions visant d'une part, à le limiter et à le réserver à des situations très particulières, et d'autre part, à créer un véritable statut de clinicien hospitalier en contrat sur trois ans avec un salaire attractif.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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