Question de M. RICHARD Alain (Val-d'Oise - RDPI) publiée le 10/12/2020

Question posée en séance publique le 09/12/2020

Mme la présidente. La parole est à M. Alain Richard, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

M. Alain Richard. Ma question s'adresse à Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion.

Notre économie subit un choc majeur ; nos entreprises et nos services publics se mobilisent et innovent pour y résister et pour remonter la pente, et le plan de relance a commencé à se déployer.

Dès le début de ce déploiement, le Gouvernement a mis en place un ensemble de dispositifs visant à faire face à l'un des principaux défis : l'accès des jeunes à l'emploi. En effet – c'est une richesse du pays –, nous avons une génération de presque 800 000 jeunes qui arrive, pour la première fois, sur le marché du travail cette année.

Bien entendu, tout le monde est mobilisé. Je salue en particulier la force de travail et l'engagement des agents de Pôle emploi, ainsi que du personnel des missions locales et des collectivités locales impliquées dans ces efforts.

Madame la ministre, j'aimerais que vous nous fassiez un point d'étape sur la réponse du terrain aux différents dispositifs que vous avez lancés pour réussir l'accès au marché du travail de ces jeunes, notamment issus des milieux les plus défavorisés ou ayant une formation incomplète.

Par ailleurs, avez-vous d'autres impulsions à donner pour que ce dispositif atteigne son objectif, à savoir l'accès des jeunes à l'emploi ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)


Réponse du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion publiée le 10/12/2020

Réponse apportée en séance publique le 09/12/2020

Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion.

Mme Élisabeth Borne, ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion. Je vous remercie, monsieur le sénateur Alain Richard, de me donner l'occasion de rappeler l'engagement, dès l'été dernier, du Gouvernement en faveur de l'emploi des jeunes, dans la crise sanitaire, économique et sociale que nous affrontons.

Nous mobilisons en effet plus de 6,7 milliards d'euros supplémentaires pour apporter une solution à chaque jeune, quelle que soit sa situation.

Un peu plus de quatre mois après le lancement de ce plan, les premiers résultats sont là : près de 1 million de jeunes ont été embauchés en contrats à durée déterminée de plus de trois mois ou en contrats à durée indéterminée. Les entreprises sont au rendez-vous – plus de 170 000 aides à l'embauche ont été accordées –, et la qualité des embauches est également à la hauteur des attentes, puisque 70 % de celles-ci sont en CDI.

L'apprentissage poursuit également la montée en puissance amorcée depuis le début du quinquennat : nous comptons déjà plus de 420 000 apprentis pour la rentrée de 2020, pulvérisant, si j'ose dire, le record de 2019.

Pour apporter une solution à chaque jeune, nous avons également ouvert 300 000 parcours ou contrats d'insertion supplémentaires ; le 26 novembre dernier, le Premier ministre et moi-même avons encore renforcé le plan Jeunes, afin d'apporter à chaque jeune la possibilité d'un soutien financier, dès lors qu'il s'engage dans un parcours de formation ou dans la recherche d'un emploi.

Toute démarche vers l'emploi ou vers la formation mérite des ressources et, si nécessaire, un soutien financier. Le groupe RDPI a, du reste, déposé un amendement en ce sens lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2021.

Pour conclure, j'invite la Haute Assemblée à s'emparer de la plateforme « 1jeune1solution.gouv.fr », qui s'adresse aux jeunes et aux entreprises et qui vise à faciliter l'orientation, l'entrée en formation, l'emploi et les embauches. Plus de 400 000 jeunes s'y sont déjà connectés, et je sais, mesdames, messieurs les sénateurs, pouvoir compter sur votre mobilisation dans ce domaine. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

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