Question de M. KERROUCHE Éric (Landes - SER) publiée le 25/02/2021
M. Éric Kerrouche attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports sur la réouverture de la liaison ferroviaire Paris-Hendaye, annoncée le 3 septembre 2020 par le Premier ministre à l'occasion de la présentation du plan de relance.
Cette annonce a été confirmée lors des débats parlementaires au Sénat sur le plan de relance avec un engagement calendaire pour 2022.
Cependant, si le train de nuit Paris-Tarbes-Hendaye emprunte la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, une desserte de la gare de Dax ne se ferait alors que de manière indirecte par un détour par le département des Landes, alors que l'option via Bordeaux réduit considérablement le temps de parcours pour rallier Paris à la frontière franco-espagnole.
L'itinéraire historique du train de nuit la « Palombe Bleue » reliait Paris à Hendaye et à Tarbes et Hendaye et Tarbes à Paris, via Bordeaux et Dax où 7 voitures de et vers Bayonne-Hendaye-Irun et 6 voitures de et vers Pau-Lourdes-Tarbes permettaient aux très nombreux voyageurs qui l'empruntaient, d'arriver suffisamment tôt à destination pour bénéficier d'une journée entière sur place.
La modification de son itinéraire en 2011, via Toulouse et Tarbes, augmentant le temps de trajet de 3 heures, et n'apportant plus les « avantages » d'un train de nuit, a induit une baisse de fréquentation qui a conduit à sa suppression en 2017.
C'est pourquoi il lui demande la remise en service du train la « Palombe bleue » via l'axe Atlantique.
Il lui demande également que la circulation de ce train soit assurée toute l'année et non limitée seulement à la saison estivale.
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Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 28/10/2021
Le rétablissement des trains de nuit, souhaité par le Gouvernement, se fera en trois étapes, en créant de nouvelles connexions ou en rouvrant des dessertes ayant été supprimées. C'est le cas de Paris-Tarbes/Lourdes (-Hendaye, en saison estivale). La première de ces trois étapes consiste à pérenniser les deux lignes actuelles, Paris-Toulouse/Rodez/Latour-de-Carol/Cerbère et Paris-Briançon : 71 voitures sont rénovées à cet effet, pour un coût de 44 millions d'euros entièrement financé par l'État. Elles seront livrées entre 2021 et 2023. La deuxième étape consiste à rouvrir deux liaisons, d'une part entre Paris et Nice, que le Premier ministre a inaugurée le 20 mai dernier, d'autre part entre Paris-Tarbes/Lourdes, qui sera mise en service dès la fin de l'année 2021, avec un prolongement jusqu'à Hendaye en haute saison d'été. Dans le cadre du plan France relance, un financement de 100 millions d'euros permet de rénover 51 voitures supplémentaires et les installations nécessaires. Dans une troisième étape, il est envisagé l'ouverture d'ici 2030 de nouvelles lignes de nuit. Un rapport d'étude remis au Parlement fin mai permet d'éclairer le champ des possibles, d'identifier les réalisations envisageables et d'engager des échanges avec les élus, cette démarche devant, bien évidemment, être menée dans la concertation. Concernant plus spécifiquement la desserte des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, la desserte est prévue via Toulouse afin de trouver des synergies avec les trains Paris-Latour-de-Carol et Paris-Cerbère. Le rapport d'étude envisage toutefois la possibilité à terme d'une desserte de Tarbes et d'Hendaye par l'itinéraire historique via Bordeaux, d'ici à 2030. Les acteurs locaux et opérateurs pourront proposer des projets en ce sens. Ce rapport souligne également que la fréquentation de certaines lignes, comme celle desservant Tarbes et Hendaye, est soumise à une forte saisonnalité. Pour ces lignes, un ajustement des compositions ou des dessertes devra être apporté selon les périodes afin de permettre un équilibre annuel entre les régions à forte fréquentation hivernale ou estivale.
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